Une délégation de la société d’État russe Rosatom s’est rendue en République du Mali les 2 et 3 juillet. Trois accords ont été signés avec les autorités maliennes, signe supplémentaire de la bonne santé des relations entre l’entreprise russe et ses partenaires africains…
«Une rencontre a eu lieu avec le président de la période de transition de la République du Mali, Assimi Goita», a indiqué Rosatom ce 4 juillet, rapportant que son directeur général adjoint des affaires internationales, Nikolaï Spassky, avait informé le dirigeant malien de l’avancement des principaux projets de coopération mis en œuvre dans le pays. Des négociations approfondies ont, toujours selon Rosatom, également eu lieu avec le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou.
«Des projets dans le domaine de la production solaire et de l’exploration géologique ont été discutés en détail», a fait savoir l’entreprise russe, ajoutant qu’une «attention particulière» avait été accordée à la «perspective de lancer un projet stratégique visant à construire au Mali une centrale nucléaire de faible puissance de conception russe».
Trois mémorandums ont été signés à l’occasion, avec le ministère malien de l’Énergie et des Ressources en eau, portant «sur le développement des infrastructures nucléaires et sur la formation d’une opinion publique positive», et un autre avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur la formation du personnel.
Le troisième accord devrait permettre le maintien de contacts étroits et le suivi de la coopération.
Rosatom tend la main aux pays africains Actuellement, la Russie, qui est numéro un mondial dans le secteur de l’énergie nucléaire, est prête à partager son expérience et sa technologie avec les nations africaines, avait déclaré en marge du sommet du Saint-Pétersbourg de juillet dernier le chef du Comité de coordination pour la coopération économique avec les pays africains (Afrocom), Igor Morozov.
En tête de l’industrie mondiale de l’atome, Moscou pousse en effet vers une coopération nucléaire plus large avec les pays africains, souvent aux dépens de Paris et de Washington.
De l’Éthiopie au Maroc, en passant par le Burkina Faso, le Mali ou encore l’Ouganda, plusieurs projets nucléaires ont été annoncés ces dernières années.
L’industrie nucléaire russe est essentielle pour le fonctionnement d’un grand nombre de centrales électriques dans le monde. Selon le World Nuclear Industry Status Report, cité par des rapports de presse internationaux, sur les 53 réacteurs en construction à la mi-2022, 20 étaient en cours de construction par Rosatom, dont 17 hors de Russie.
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Source : RT en français