En signant une convention de partenariat avec Semos-SA, Alid, B2Gold et Nampala, le gouvernement du Mali matérialisait le nouveau code minier dont la rentabilité, l’impact sont clairement visibles sur l’économie malienne. L’accord a été signé en présence des ministres des Mines, Pr. Amadou Kéita, de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, ainsi que les directeurs généraux des sociétés minières. C’est un partenariat gagnant-gagnant reconnaissent les deux parties…
Selon Ilias Kéita, PDG de Semos-SA, “c’est un accord qui a été conclu à un montant total de 65 milliards de F CFA et 16 milliards de crédit TVA que nous avons décidé d’abandonner également. Ce payement se fera en deux temps. Un premier payement est dû pour le 30 septembre 2024 pour un montant de 40 milliards F CFA et le deuxième payement de 25 milliards F CFA pour la fin du mois de mars 2025”.
De son côté, le directeur général de la mine de Fekola, Ray Mead, a noté que cet accord va bien au-delà d’un simple partenariat commercial, il reflète leur volonté de promouvoir un développement durable et de contribuer au bien-être des communautés locales.
“Nous sommes heureux d’annoncer la signature d’un accord avec le gouvernement du Mali, marquant une étape cruciale dans notre engagement à soutenir le développement économique du pays. Cet accord va bien au-delà d’un simple partenariat commercial ; il reflète notre volonté de promouvoir un développement durable et de contribuer au bien-être des communautés locales. La continuité des opérations et de la gestion du complexe Fekola, incluant le développement du projet souterrain de la mine de Fekola ainsi que le projet Fekola régional, constituent des piliers essentiels de cet accord.
Conscients des défis inhérents à l’exploitation minière, nous nous engageons à établir une relation de confiance et de transparence avec l’ensemble des parties prenantes. Notre priorité est de mener ce projet en écoutant activement les préoccupations de chacun.
C’est un moment historique pour les deux parties, et nous sommes impatients de voir les résultats positifs de cette collaboration”, a expliqué. M. Mead.
Le ministre des Mines, Pr. Amadou Kéita, a laissé entendre que désormais la taxe n’est plus fixée, elle sera progressive. “Son taux sera fixé en fonction du coût de l’or. Un autre aspect à souligner, c’est que les exonérations sous le problème pétrolier aussi ne sont plus les misères. Alors que dans le temps l’Etat perdait à peu près de 100 milliards F CFA sous ces exonérations”, a-t-il dit. Il a estimé que la convention répond aux aspirations du peuple malien.
A en croire le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, c’est un code très équilibré qui permet aujourd’hui au Mali d’avoir une source de financement importante pour son développement.
“Ces accords permettent également à l’Etat d’avoir régulièrement chaque année un montant d’environ 245 milliards de plus sur le budget d’Etat, en plus de ce qui était obtenus les autres années. Donc si on percevait par exemple 300 milliards sur ces trois sociétés, cela va être 545 milliards que nous allons percevoir.
Toute la sous-traitance représente pour ces trois sociétés seulement 1000 milliards de F CFA qui seront injectés chaque année dans notre économie si nos entreprises arrivent à les capter.
Le code est très clair, il faut que ces 1000 milliards soit donnés à des entreprises maliennes ou des entreprises détenues à au moins 51 % par des Maliens”, a souligné le ministre. Il a insisté sur le respect des engagements par les sociétés minières et a rappelé que l’accompagnement de l’Etat ne leur fera pas défaut. C’est en juin 2023 que l’Etat malien a finalisé et publié le décret d’application du code minier 2023.
Aoua Traoré
Source : Aujourd’hui Mali