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M. Sidi Mohamed Coulibaly, Conseiller technique au ministère de la Promotion de la Femme, l’Enfant et de la Famille a présidé la cérémonie d’ouverture de la commémoration du 35ème anniversaire de la journée internationale des Droits de l’Enfant (JIDE), organisée par  la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE), en partenariat avec Save the Children...

Le thème national est : «Écoutons l’avenir» au niveau international, et au niveau  national : « la protection des droits de l’enfant face au changement climatique« .

C’était le mercredi 27 novembre 2024, au CICB, en présence du représentant du bureau de l’UNICEF au Mali, Frank Kashank, Chef de section Protection à l’UNICEF ; du Président de la Coalition Maliennes pour les Droits de l’Enfant ( COMADE) , M. Antoine Akplogan ; le représentant du Maire de la commune III, M. Issa Niambélé ; la représentante du Président du Parlement des Enfants, Diahara Diop ; entre autres.

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la journée internationale des Droits de l’enfant, prévue le 20 novembre de chaque année. Elle a  ratifié la CDE le 29 août 1990, et depuis ce jour, le Mali a multiplié les efforts pour promouvoir et protéger les droits des enfants.

Parmi les réalisations notables, la création du Parlement des Enfants (1995) et l’amélioration du cadre législatif, notamment le Code des Personnes et de la Famille (2011) ; la mise en place de la Direction Nationale de l’État Civil et de la Mission d’Appui à la Consolidation de l’État Civil ; les programmes sectoriels ; l’existence du Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Épanouissement de l’Enfant.

Ces initiatives, soutenues par des partenaires techniques et financiers, ont contribué à sensibiliser les populations, même dans les zones rurales, aux droits fondamentaux des enfants. Cependant, de nombreux obstacles freinent encore l’accès des enfants maliens à leurs droits.

Aux dires de la représentante du Président du Parlement des Enfants, Diahara Diop : « ici au Mali, nous sommes confrontés à des réalités qui sont alarmantes , à savoir : les conflits armés , l’insécurité, le travail forcé, le mariage précoce, la manque d’accès à une éducation de qualité, privant beaucoup d’entre nous, de notre innocente bête de nos droits fondamentaux. De milliers d’enfants n’ont pas accès à l’école ou abandonnent leurs études« .

Faces à ces défis, le Président de la Coalition Maliennes des Droits de l’Enfant ( COMADE), Antoine Akplogan a monté au créneau pour promouvoir les droits des enfants à l’occasion de cette 35 ème journée commémorative de la JIDE.

Selon lui, les thèmes de cette présente édition, «Écoutons l’avenir» au niveau international, et «La protection des droits de l’enfant face au changement climatique» au niveau national, rappellent l’urgence de bâtir un environnement sain pour les générations futures.

Il a ensuite rappelé le Code des Personnes et de la Famille autorise le mariage des filles dès 16 ans, en violation du Protocole de Maputo qui fixe cet âge à 18 ans ; l’absence de centres d’état civil dans les zones affectées empêche des milliers d’enfants d’obtenir des actes de naissance, privant ainsi ces derniers de leur identité juridique.

Toutefois, il a souligné que les budgets consacrés à la protection de l’enfance restent insuffisants, avec des impacts limités dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Aussi, les enfants en situation de rue, les victimes de violences basées sur le genre (VBG) et ceux enrôlés par des groupes armés restent exposés à des risques majeurs. Mieux, les enfants en conflit avec la loi subissent souvent des conditions carcérales inappropriées, en dépit des mesures alternatives prévues par la loi.

En effet, il a profité pour recommander l’accélération de l’adoption de la loi relative à la protection de l’enfant et harmoniser le Code des Personnes et de la Famille avec le Protocole de Maputo, de rendre opérationnelles toutes les écoles fermées, digitaliser les registres d’état civil et améliorer les services sociaux de base ; de mettre en place des mesures contre l’enrôlement des enfants par des groupes armés et renforcer la protection des victimes d’exploitation sexuelle et économique.

Toutefois, la COMADE recommande d’intégrer des modules sur les droits de l’enfant et les méthodes éducatives non violentes dans la formation des enseignants et de réaliser une étude nationale sur les enfants en situation de rue et promouvoir des mesures alternatives à l’emprisonnement.

Pour terminer, il dira : «chers enfants, vous êtes l’avenir du Mali. Soyez des citoyens responsables, engagés pour un environnement propre et respectueux».

Pour sa part, le représentant du bureau de l’UNICEF, M.Frank Kashank, Chef de section Protection à l’UNICEF a affirmé que : « si aujourd’hui nous sommes tendres, aimants, avec le soutien de nos enfants, ils vont reproduire un monde et un pays qui va refléter les mêmes valeurs. Et donc, c’est notre responsabilité aujourd’hui de leur présenter un monde dans cet environnement« .

Dans son discours d’ouverture, le Conseiller technique du ministère de la Promotion de la Femme, l’Enfant et de la Famille, M. Sidi Mohamed Coulibaly a souligné que ce thème est une interpellation de tous les décideurs au respect strict des engagements contenus dans la CDE dans toutes les circonstances.

Selon lui, le changement climatique entrave la réalisation des droits des enfants inscrits dans la Convention Internationale des droits de l’enfant en les privant de nourriture, d’habitations descentes, d’eau, mais aussi de soins et de protection. La crise climatique risque notamment de renverser 25 ans de progrès réalisés en matière de santé infantile et réduction de la mortalité infantile.

Pour clore son discours, il a noté que, par l’organisation de cette rencontre d’échange entre les acteurs de la protection des enfants et des éminents panelistes, la COMADE et ses partenaires proposeront des solutions envisageables pour remédier aux défis liés à la protection de l’enfance face aux changements climatiques.

Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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