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Le Ministre de l’Energie et l’Eau, Boubacar Diane, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’échanges sur la bioénergie, sous le thème : « État des lieux et opportunités d’affaires dans le sous-secteur de la bioénergie»…

C’était jeudi 26 décembre, à l’Hôtel Sofitel de l’Amitié, en présence du Directeur général de l’Agence Nationale  de Développement des Biocarburants  (ANADEB)  ; du Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel du Mali, Ambassadeur des bioénergies, Yacouba Katilé ;  du Président de la Fédération Malienne de l’Electricité,  des Energies Renouvelables et Nouvelles (FENEM), Diadié dit Amadou Sankaré ; entre autres.

Organisée  par l’Agence Nationale de Développement des Biocarburants (ANADEB), l’atelier représente un espace privilégié d’échanges et de plaidoyer pour renforcer la dynamique nationale en matière d’efficacité énergétique.

Il devrait ouvrir la voie à des pratiques plus durables et à une gestion énergétique plus efficace, tout en améliorant la compétitivité économique de notre pays afin de lui permettre de réduire son empreinte carbone.

Au cours de son intervention, le Directeur général de l’ANADEB, Abdoulaye Kaya à rappelé que, si la coopération et la coordination des projets d’énergies renouvelables sont essentielles à l’échelle nationale, il est impératif de réformer nos cadres politiques et stratégiques, afin de faciliter le développement des bioénergies et d’attirer les investissements privés.

“Bien que nous disposions des technologies, des compétences et des mécanismes de financement, des processus efficaces doivent être instaurés pour réduire les risques du marché. Hélas, le développement de ce sous-secteur se heurte encore à des pesanteurs administratives”, a constaté Kaya.

A l’en croire, ce fardeau administratif est nettement visible à travers la conduite de deux leurs projets pilotes. Ils concernent la cuisson propre avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), et la production et l’utilisation du Bioéthanol comme combustible avec l’Agence brésilienne de coopération (ABC).

Le Directeur général KAYA a souligné que l’utilisation des énergies renouvelables, et en particulier des bioénergies, constitue un enjeu économique majeur.

“Si nous souhaitons anticiper les crises énergétiques et participer au développement socio-économique du Mali, nous devons unir nos efforts dans ce domaine.

C’est pourquoi, la coopération entre l’Etat et le secteur privé est indispensable, surtout en cette période où les pays de l’AES montrent la voie vers une nouvelle ère d’indépendance économique pour l’Afrique”, a-t-il conseillé. 

Il s’est dit convaincu que «les présentes assises sous le leadership du ministre de l’Energie et de l’Eau, représentent un espace privilégié d’échange et de plaidoyer pour renforcer la dynamique nationale en matière d’efficacité énergétique. Cet atelier regroupant les sommités du secteur de l’énergie autour des objectifs nationaux et mondiaux devrait  selon lui ouvrir la voie à des pratiques plus durables et à une gestion énergétique plus efficace. Non seulement améliorer la compétitivité économique de notre pays, mais aussi permettre la réduction de son empreinte carbone».

Le représentant de la Fédération Malienne de l’Electricité,  des Energies Renouvelables et Nouvelles (FENEM), Amadou Diadié Sankaré a pour sa part, souligné que l’énergie consommée par les ménages pèse (près de 81%) dans le bilan énergétique national final de consommation, et provient quasi exclusivement (près 90%) de sources d’énergie de la biomasse.

Aussi, il à ajouté que le « gaz butane, le biogaz, les biocarburants et les briquettes combustibles sont encore peu utilisés pour la cuisine par les ménages, qui ne comptent que pour 7% dans la consommation nationale de produits pétroliers».

Il a relevé que les informations de marché sur les combustibles de biomasse de substitution (briquettes, bio éthanol, biogaz), dans leur faisabilité pratique, demeurent limitées malgré l’existence d’un potentiel très important et de quelques initiatives développées sur le bio éthanol et les biogaz.

En outre, il a appelé à une synergie d’actions public/privé pour l’utilisation accrue des biodiversités sur l’ensemble du territoire national.

Dans son discours d’ouverture, le Minisre de l’Énergie et de l’Eau, Boubacar  Diané a indiqué que, le gouvernement du Mali s’est résolument engagé dans une politique de développement des bioénergies.

Selon lui, cet atelier se tient au moment où l’ambition du gouvernement du Mali est d’assurer la souveraineté énergétique du pays. Cela s’appuiera sur la mise en valeur du potentiel national en matière d’énergies renouvelables. 

« Dans cette optique, mon département s’est engagé dans une politique de promotion des bioénergies basée sur les immenses potentialités de notre pays en biomasse. Ces bioénergies une fois développées, devraient réduire considérablement notre dépendance aux hydrocarbures. L’amélioration des conditions de vie des populations maliennes est une préoccupation constante de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition Chef de l’État et de son Gouvernement. L’accès aux services sociaux de base dont l’énergie, fait partie de cette préoccupation. Ce souci permanent se traduit par le lancement des travaux des centrales solaires photovoltaïques de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou-Dialakoro totalisant 400 MW avec stockage« , a déclaré le Ministre Diané.

En effet, Il a affirmé que les bioénergies sont des alternatives idoines aux énergies fossiles, et dit fonder beaucoup d’espoir pour que cet atelier aboutisse à des fortes recommandations qui seront en adéquation avec la politique énergétique du pays, à savoir un mix énergétique où les énergies renouvelables prennent le dessus sur les énergies fossiles.

Aissetou Cissé

ÉchosMédias

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