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Le Pôle des Actions d’Intégration des Droits Humains en Afrique (PACINDHA) a organisé, mardi dernier, une conférence débat sur les violences basées sur le genre et les stratégies de mobilisation pour les changements à la Maison de la presse du Mali. Cette rencontre, selon ses initiateurs, s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (VFF), avec l’implication et l’engagement des hommes et garçons comme vecteur de changements…

Financé par la coopération Allemande et ONU/Femmes, l’événement était présidé par la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Djénéba COULIBALY ; qui avait à ses côtés le président du PACINDHA, Amadou KONATE ; du président de la Coalition, Ben Cherif DIABATÉ.
On notait également la présence des élus, des leaders et légitimités traditionnels, des religieux, des jeunes, des femmes, des étudiants, etc.
L’objectif de cette rencontre était de renforcer la compréhension des participants sur la problématique des VBG ainsi que l’état des lieux, et les tendances dominantes de 2015 à 2023. Il s’agissait aussi de proposer des stratégies communautaires et institutionnelles visant les changements en faveur de l’élimination des Violences Basées sur le Genre et des pratiques néfastes dans la zone d’intervention du Projet.
Le président du PACINDHA, Amadou KONATE, a révélé que de 2015 à nos jours, les cas de VBG n’ont fait qu’augmenter dans notre pays.
Rien que pour la seule année 2023, plus de 15 000 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés par les services compétents au plan national. 
De son avis, la réussite et l’efficacité durable des actions de défense des droits des femmes, de lutte contre l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles (VFF), doivent s’appuyer sur des acteurs clefs, tel que les jeunes, les hommes, les leaders et légitimités traditionnelles, etc. à travers des renforcements de capacités, des transferts de connaissances techniques, de plaidoyer et de mobilisation communautaire.
Pour lui, ceci permettra de les amener à influencer efficacement les changements des normes et pratiques visant l’élimination des VFF, tout en accompagnant le référencement de la prise en charge des victimes et survivantes des VFF.
De ses constats, les violences faites aux femmes et aux filles (VFF) sont ancrées dans certaines normes socioculturelles et traditionnelles qui prévalent dans de nombreuses communautés au Mali.
À ces pesanteurs socioculturelles, s’ajoutent d’autres contraintes de taille notamment les difficultés d’accès et d’offres de services sociaux de base comme l’appui médical et l’assistance psychosociale ; la timidité de la prise en charge sécuritaire, judiciaire et économique des victimes et survivantes des violences ; la faiblesse dans la fonctionnalité du système de référencement ; l’insuffisance d’espaces pour filles survivantes pour leur prise en charge inclusive, etc.
Dans le cadre de cette lutte les activités du PACINDHA sont exécutées à Bamako pour une durée de deux ans.
Il intervient également dans la Région de Kayes à travers les Communes de Sadiola, Diamou, Awa Dembaya, Bafoulabé, Mahina et Kayes, ainsi qu’à Bamako dans les six (06) Communes et la Commune de Kati ; et couvre la région de Sikasso à travers les Communes de Niena, Farakala, Sikasso, Gongasso, Natié N’Gourala et Kadiolo.
Dans son allocution, la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la District de Bamako, Me Traoré Djénéba COULIBALY a déclaré que de 2021 à nos jours, plus de 26 091 cas de VBG dans le District de Bamako.
D’où l’urgence, dit-elle, de prendre des mesures pour freiner le fléau des violences faites aux femmes et aux filles.
Il ressort de son propos que les causes sont dues à l’analphabétisme des femmes, à la non-reconnaissance de leur droit et devoir, ainsi qu’à la pauvreté dans les familles.
Il faut signaler qu’au cours de cette rencontre, des communications ont été faites par la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme de Bamako ainsi que le président du Pôle des Actions d’Intégration des Droits Humains en Afrique (PACINDHA) qui ont mis l’accent sur un bref aperçu des Violences Basées sur le Genre et des pratiques discriminatoires.
Ces présentations ont permis de mettre en relief les types de violences basées sur le genre (VBG) qui sont en hausse. Elles ont également servi de cadre pour faire des propositions.
Par Abdoulaye OUATTARA

ÉchosMédias

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