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Ce début de semaine, ils étaient une cinquantaine d’hommes et de femmes, tous blanchis de la lèpre de l’ex-Institut
Marchoux, à se regrouper au domicile de Sidiki Djiré, à Djicoroni-Para, pour revendiquer leur parcelle de Kalabanbougou. « Alpha Oumar Konaré nous a donné des parcelles à Kalabanbougou, les autres présidents nous les ont refusés. Nous demandons au président Assimi de nous redonner nos parcelles », ont supplié des vieux et des vieilles déjà minés par l’âge et la maladie de la lèpre…

En 2001, le 24 avril plus précisément, un conseil des ministres expropriait l’Institut Marchoux, actuel Hôpital de la dermatologie,de son vaste domaine pour la création du projet de l’ACI-2000.
En compensation, l’Etat a offert 124 hectares à la mairie de Lafiabougou et
l’hôpital Marchoux, répartis comme suit : 100 hectares pour la marie et 24 hectares
pour l’hôpital et ses malades qui n’étaient autres que des blanchis de la lèpre au nombre de 645.

Un « éléphant blanc » que les malades blanchis de la lèpre ne verront jamais. 24 ans après, à travers un rassemblement au domicile de Sidiki Djiré, ancien secrétaire général du comité syndical de l’Institut Marchoux, les malades blanchis de la lèpre, demandent l’appui du président de la Transition, Assimi Goïta, pour qu’ils puissent récupérer

leur parcelle. « Nous voulons avoir nos parcelles avant de mourir. Beaucoup d’entre nous sont déjà morts. Nous, nous voulons avoir nos droits aujourd’hui pour nos enfants. Nous, on se dirige déjà vers nos tombes », a exprimé éploré Ichiaka Diarra, un vieil homme de 88 ans. « Quand Alpha Oumar Konaré est arrivé au pouvoir, c’est lui qui nous a donné, nous,
malades blanchis de la lèpre et le personnel de l’Institut Marchoux, les 24 hectares que nous r e v e n d i q u o n s
aujourd’hui. Il nous a donné cela pour compensation. Nous avons payé tous les droits y afférents. Nous avons
nos documents mais pas nos parcelles », a
précisé Yaya Diarra. « Chaque fois que nous
essayons d’aller construire sur nos parcelles, nous sommes agressés par des jeunes. Nous voulons que le président de la Transition nous aide »,a-t-il ajouté.

personnellement pour résoudre ce problème », a souhaité M. Djiré.
Les femmes malades blanchies de la lèpre, les veuves de malades et les filles héritières ne sont pas restées en marge. Une dizaine d’entre elles ont pris part à la rencontre. « Aujourd’hui, je suis veuve. Mon mari est décédé, il y a 13 ans. J’ai cinq enfants et mon rêve est d’avoir ce droit que m’a légué mon défunt mari », a confié Sounko Kampo. Toufi Diallo et Fatoumata Diallo, toutes héritières de droit, attendent leur parcelle. « Nous demandons du président Assimi de nous aider à avoir nos parcelles », ont-elles clamé.

Koureichy Ciss

Source : Mali Tribune

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