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La directive de Trump visant à expulser des millions d’immigrants illégaux, y compris ceux faisant l’objet d’un ordre d’expulsion, devrait affecter de nombreux immigrants africains sans statut légal…

La campagne de Donald Trump pour 2024 s’est engagée à mener la plus grande opération d’expulsion nationale de l’histoire des États-Unis, en mettant l’accent sur la sécurisation de la frontière, l’arrêt de l’afflux d’immigrants illégaux et l’application des ordres d’expulsion.
Son administration a fait de la lutte contre l’immigration une priorité absolue, en mettant l’accent sur l’expulsion des personnes qui résidaient dans le pays sans autorisation légale.

Cette politique a suscité des inquiétudes au sein des communautés d’immigrants, notamment à la suite des expulsions massives, qui, selon beaucoup, affectent de manière disproportionnée les populations vulnérables, notamment les familles, les demandeurs d’asile et les résidents de longue date ayant des liens étroits avec leurs communautés.
Par conséquent, de nombreux immigrants africains en provenance de pays comme le Nigéria, le Ghana, la Somalie et le Sénégal sont confrontés à des risques accrus d’expulsion.
Population migrante africaine aux États-Unis
La présence de migrants africains aux États-Unis ne cesse d’augmenter. Depuis 1980, le nombre d’immigrants d’Afrique subsaharienne aux États-Unis a été multiplié par 16.
Selon le Migration Policy Institute , environ 2,1 millions d’immigrants d’Afrique subsaharienne vivaient aux États-Unis en 2019, soit 5 % de la population totale née à l’étranger, qui s’élève à 44,9 millions.
Ce groupe diversifié est originaire de différents pays et englobe un large éventail d’ethnies, de langues et de niveaux d’éducation.
Alors que la majorité des 4,6 millions d’immigrants noirs du pays viennent des Caraïbes, les Africains subsahariens représentent un segment croissant.
Le Bureau du recensement des États-Unis prévoit que la population noire née à l’étranger va plus que doubler d’ici 2060, pour atteindre 9,5 millions.
L’ICE commence à appliquer les mesures d’expulsion
Au cours de sa première semaine de retour au pouvoir, l’administration du président Trump a mené de vastes raids de l’ICE, aboutissant à 956 arrestations.
Quelques jours plus tard, le nombre d’arrestations a atteint 1 300, selon le « tsar des frontières » Tom Homan. Ces arrestations représentent environ 1,1 % du total de l’ICE pour l’année fiscale 2024, avec une moyenne quotidienne de 310. Sous la direction de Trump, ce nombre est passé à 433 par jour, et on s’attend à ce qu’il continue à augmenter.
En 2024, les ressortissants africains ont représenté une part importante des expulsions, suscitant des inquiétudes quant aux séparations familiales et à l’instabilité au sein des communautés africaines aux États-Unis.
Selon le rapport annuel 2024 de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis, environ 1 818 personnes africaines ont été expulsées du pays, le Sénégal, la Mauritanie et le Nigéria étant en tête de liste.
En outre, une publication distincte de l’ICE a souligné que de nombreux autres Africains font actuellement l’objet d’ordonnances définitives d’expulsion.
En plus des pays africains, l’ICE a concentré ses expulsions sur les pays connaissant un volume élevé d’immigration clandestine et d’activités criminelles.
Bien que ces personnes n’aient pas encore été arrêtées ou détenues, leur expulsion est prévue, ce qui ajoute à l’incertitude et à l’anxiété au sein de ces communautés.
En novembre 2024, les opérations d’application et d’expulsion (ERO) de l’ICE ont signalé 1 445 549 non-citoyens sur la liste définitive des ordres d’expulsion.
Les pays africains représentaient 2,86 % de ce total, avec 41 323 individus.
Le Mexique arrive en tête de liste avec 252 044 contrevenants, suivi du Guatemala (253 413) et du Honduras (261 651), où de nombreuses personnes sont entrées illégalement ou ont dépassé la durée de leur visa. La Colombie (27 388) et Cuba (42 084) ont également enregistré des chiffres importants, principalement en raison de violations de l’immigration.
Les pays africains suivants comptaient le plus grand nombre de personnes devant être expulsées, comme le montre le tableau :
Numéro de série Pays Nombre de citoyens
1 Somalie 4 090
2 Mauritanie 3 822
3 Nigeria 3 690
4 Ghana 3 228
5 Guinée 1 897
6 Cameroun 1 736
7 Ethiopie 1 713
8 Sénégal 1 689
9 Libéria 1 563
10 Sierra Leone 1 563
La Somalie arrive en tête de liste avec 4 090 personnes, suivie de la Mauritanie avec 3 822 et du Nigéria avec 3 690.
Parmi les autres pays comptant un grand nombre de personnes sur la liste d’expulsion figurent le Ghana (3 228), la Guinée (1 897) et le Cameroun (1 736). L’Éthiopie (1 713) et le Sénégal (1 689) ont également enregistré des chiffres notables, tandis que le Libéria et la Sierra Leone comptaient chacun 1 563 personnes.
Ces chiffres représentent les personnes ayant fait l’objet d’un ordre définitif d’expulsion, même si toutes n’ont pas été détenues ou expulsées.
Il est essentiel de comprendre qu’être inscrit sur la liste d’expulsion de l’ICE ne garantit pas une expulsion automatique.



Source : afrikmag

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