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Lundi 20 janvier 2025, les habitants de Faladiè Village – CAN ont exprimé leur indignation face à un scandale foncier qui risque de bouleverser leur quotidien. En assemblée générale, sur le site, ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «trahison» orchestrée par la société «Wahode» et la Banque Malienne de Solidarité (BMS Sa)…

Ces deux entités, accusées d’avoir frauduleusement vendu (en catimini) un espace public vital, sont aujourd’hui dans le viseur d’une population excédée et déterminée à faire respecter ses droits.
Un espace public sacrifié sur l’autel des intérêts financiers.

Depuis plus d’une décennie, l’espace public de Faladiè Village CAN, d’une superficie d’un demi-hectare, constitue le véritable poumon de cité communautaire.

Il abrite des activités sportives, rencontres culturelles et moments de convivialité, offrant un souffle d’harmonie dans un quartier en pleine croissance.

Mais aujourd’hui, ce lieu emblématique fait l’objet d’un litige foncier.

A la surprise générale en effet, les résidents ont récemment découvert des travaux clandestins sur ce site : des fondations, des matériaux de construction et des ouvriers opérant dans l’ombre, comme si tout avait été prémédité.

«Ce terrain est notre patrimoine commun. Nous ne pouvons accepter qu’il soit vendu comme une vulgaire marchandise», s’insurge Deby Sidibé, membre actif de l’association des Résidents.

Wahode et BMS sa, des alliés dans l’ombre ?

Les habitants accusent la société Wahode, initialement responsable de l’aménagement et promotrice de la cité, d’avoir cédé cet espace public à la BMS Sa sous prétexte d’éponger des dettes. Une transaction aussi opaque qu’illégitime. La banque, quant à elle, n’aurait pas hésité à revendre le terrain à des tiers anonymes, au mépris des engagements contractuels initiaux.

«Nous avons accepté de vivre ici sur la base de garanties claires : des espaces publics, des écoles, des centres de santé. Aujourd’hui, tout cela est remis en question par des manœuvres douteuses», déclare un Résident outré.
                             

Un abus de pouvoir

La BMS Sa, anciennement Banque de l’Habitat du Mali, semble jouer un rôle clé dans cette affaire, utilisant sa position de force pour bafouer les droits des résidents. «Comment une banque, censée incarner la solidarité, peut-elle participer à un tel abus de pouvoir ? », s’interroge un autre membre de la cité.

De toute façon, les résidents dénoncent un double manquement : d’un côté, la trahison de la société Wahode de M. Diawara qui, malgré ses promesses, a abandonné sa responsabilité envers la communauté.

D’autre part, l’attitude prédatrice de la BMS Sa, plus intéressée par les profits que par l’éthique. Face à cet énième scandale foncier dans un Mali gangrené par des pratiques peu orthodoxes, les habitants de Faladiè Village CAN invitent les autorités à prendre leurs responsabilités.

«Nous exigeons l’arrêt immédiat des travaux et la restitution de notre espace public. Les promesses de droit et de transparence ne doivent pas rester lettre morte», martèle Deby Sidibé. En tout cas, cette affaire lève le voile sur la gestion opaque et irresponsable du foncier au Mali, où les puissances économiques n’hésitent pas à écraser les citoyens ordinaires.

Nous y reviendrons !

COULOU  

Source : La Révélation

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