
Au moins 700 personnes ont été tuées et 2800 blessées lors des combats pour le contrôle de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre dimanche et jeudi, a indiqué vendredi un porte-parole de l’ONU…
« L’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires, avec le gouvernement, ont mené une évaluation, entre le 26 janvier et hier, et rapportent que 700 personnes ont été tuées et 2800 blessées », a déclaré Stéphane Dujarric, estimant que ces chiffres « devraient augmenter ».
Des volontaires à Bukavu
Sur le terrain, après l’offensive éclair du groupe armé M23 soutenu par les troupes rwandaises qui a fait tomber Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, c’est maintenant le chef-lieu de la province voisine du Sud-Kivu, Bukavu, qui semble menacée.
À la hâte depuis jeudi, les autorités provinciales ont rassemblé la population dans un stade de la ville pour annoncer trois jours de recrutement de « volontaires » prêts à se battre. Ils sont quelques centaines vendredi devant les portes du stade de Funu à Bukavu, située à environ 80 kilomètres du front où le M23 et l’armée rwandaise progressent.
Les « wazalendo » (« patriotes » en Swahili) sont l’un des piliers de la stratégie de Kinshasa et son armée, minée par la corruption et l’incompétence de sa hiérarchie. Face aux troupes rwandaises, réputées mieux formées et équipées, la RDC mise depuis la résurgence du M23 en 2021 sur ces milices de volontaires locaux, mal armés et indisciplinés mais qui espèrent compenser ces faiblesses par leur nombre et leur entrain.
Source : RTBF