
Le Ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes politiques et du soutien au processus électoral a initié une journée d’information et de sensibilisation dédiée aux réformes politiques, institutionnelles et administratives en cours dans le District de Bamako...
C’était jeudi 30 janvier 2025 en présence du Ministre Mamadou Nassiré ; le représentant du Ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions ; du Président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté ; des journalistes représentants des associations et organisations professionnelles de la presse (télévision, radio, presse écrite et en ligne).

Cette journée d’information et de sensibilisation à l’attention de plus d’une centaine d’hommes de médias a permis de mieux s’enquérir des réformes politiques et des mesures prises pour refonder l’État du Mali.
Ces réformes engagées par le gouvernement de la Transition portent sur plusieurs aspects, notamment la révision de la Constitution, la réorganisation administrative avec la suppression des communes au profit des arrondissements, et la mise en place de réformes électorales visant à garantir des élections transparentes et pacifiques.
Prenant la parole, le Président de la Maison de la presse Bandiougou Danté à rappelé que la presse professionnelle a un grand rôle à jouer dans la compréhension, l’appropriation et la diffusion de la bonne information au profit de la population.
Pour lui, le succès des actions du gouvernement, dépendra de l’implication de la presse et de sa pleine et entière implication au succès des réformes qui sont faites.

Le Ministre Mamadou Nassiré a pour sa part, invité les acteurs de médias à s’approprier des thématiques abordées lors de cet atelier afin que la population puisse avoir de bonnes informations.
Pour lui, ce présent atelier est d’une importance capitale pour le Gouvernement, au sens où, il se propose de rappeler les points forts des réformes déjà engagés par la transition, notamment la notion de la nouvelle Constitution également les réformes induites par cette constitution et les autres réformes.
En effet, cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre de la feuille de route donnée par le Président de la République au nouveau gouvernement, lors du Conseil des ministres inaugural du 27 novembre 2024.
La première communication présenté par Sidiki Coulibaly, Conseiller technique dudit ministère a porté sur les réformes politiques et institutionnelles engagées au Mali pour refonder l’État. Initiées depuis 2020, ces réformes s’appuient sur les recommandations des Assises Nationales de la Refondation de décembre 2021.
La promulgation de la Constitution du 22 juillet 2023 introduit des innovations majeures, telles que la création d’un Parlement à deux Chambres, incluant un Sénat.
Elle permet également la destitution des dirigeants, y compris le Président, et interdit la transhumance politique.
La création de la Cour des Comptes vise à améliorer la gestion des finances publiques, tandis que la modification de la Cour Constitutionnelle introduit un mandat unique de 7 ans pour ses membres.
Les réformes incluent aussi une réorganisation territoriale pour optimiser la gouvernance et l’instauration des langues nationales comme langues officielles, favorisant ainsi l’inclusivité.
L’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) a été créée pour rationaliser le processus électoral.
Portant sur le thème : « Réformes de la décentralisation, enjeux, défis et perspectives », le deuxième panel, animé par Abdrahamane Cissé, Directeur général des Collectivités Territoriales, a présenté le redécoupage administratif du Mali, l’une des réformes majeures du pays.
Selon lui, ce redécoupage a permis au Mali de passer de huit à dix-neuf régions administratives, ainsi qu’un district. L’objectif de cette réorganisation est d’améliorer l’efficacité de l’administration publique en rapprochant les centres de décision des citoyens et de favoriser une gestion plus décentralisée des ressources et des services.
Cette réforme vise également un développement harmonieux, en particulier dans les zones rurales.
En outre, le troisième panel a été dirigé par Abdoul Karim Dipkilé, Directeur général de l’Administration territoriale et de la décentralisation, qui a mis l’accent sur l’importance des révisions annuelles des listes électorales.
Selon lui, cette révision est essentielle pour garantir des élections transparentes, libres et apaisées, en permettant de tenir à jour les données relatives aux électeurs, notamment après des périodes de changements de résidence.
M. Dipkilé a insisté sur le fait que la révision annuelle est un outil indispensable pour prévenir les fraudes électorales et s’assurer que chaque citoyen en âge de voter puisse participer pleinement aux élections.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias