
Le Mali a lancé en septembre 2024 ses plaques d’immatriculation sécurisées. Conformes à l’arrêté n°2023-5150/MTI-SG, elles incluent un QR code traçable, le drapeau national et des codes régionaux. L’Objectif étant d’éradiquer la fraude et contrôler un parc automobile vieillissant avec 60 % des véhicules qui ont plus de 10 ans. Pourtant, la transition se heurte à une crise logistique inédite…
Plus de 11.000 plaques en attente
Près de 11 000 plaques d’immatriculation maliennes dorment dans les centres comme celui de Sogoniko à Bamako.
«Venez récupérer vos plaques !», martèle Mamadou Thierno Sow, directeur général des Transports (source).
L’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT) menace de détruire les stocks non récupérés d’ici mars 2025. Un risque majeur : ces plaques pourraient alimenter des réseaux de falsification ou de vols de véhicules.
Nationalisation ratée ?
Le transfert de la production à l’État après le retrait de la société privée Yatassaye a créé un chaos bureaucratique. Les délais d’attente sont vite apparus. Certains usagers ont dû patienter 3 mois.
«La transition a été mal planifiée,» dénonce un expert local sous couvert d’anonymat.
Un jeu de plaques maliennes coûte 12.000 F CFA (presque 20 EUR), une charge difficilement supportable dans un contexte d’inflation galopante.
Pire : une plaque du Mali n’est valable que 5 ans, imposant des renouvellements fréquents.
Les motos et véhicules utilitaires, essentiels pour l’économie informelle, sont les plus touchés.
Mais maintenant que les choses sont rentrées dans l’ordre, des plaques commandées ne sont pas retirées à temps pour créer un nouveau type de souci.
Mesures d’urgence et zones d’ombre
Le gouvernement promet une campagne de sensibilisation nationale et des guichets accélérés. Le code QR permettrait déjà d’identifier 98 % des véhicules frauduleux, selon l’ANaTT.
Mais des questions persistent : pourquoi aucun système de livraison à domicile n’a été prévu ?
Comment éviter la corruption dans les centres de retrait ?
Les propriétaires concernés peuvent toutefois régler rapidement le problème du stock qui s’accumule en allant récupérer leurs plaques minéralogiques dans le courant du mois de février.
Source : https://www.eplaque.fr/