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L’ancien Premier ministre Moussa Mara a été entendu ce mercredi 5 mars par la chambre d’instruction de la Cour suprême dans le cadre de l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel. Convoqué en qualité de témoin, il a répondu aux questions des magistrats durant près de sept heures avant de regagner son domicile sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui…

«Après près de sept heures d’échanges avec la chambre d’instruction de la Cour suprême, où j’étais entendu en qualité de témoin, je sors après avoir fourni toutes les informations et connaissances relatives au dossier en question », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux à l’issue de son audition. L’ancien chef du gouvernement a également réaffirmé sa confiance en la justice du pays et en ses serviteurs.
La convocation de l’ancien ravive les braises d’un dossier brûlant, celui de l’acquisition du Boeing présidentiel sous l’ère d’Ibrahim Boubacar Keïta. Un chapitre judiciaire qui, par ses enjeux financiers et politiques, capte l’attention de tout un pays.

Moussa Joseph Mara, qui a dirigé le gouvernement malien entre avril 2014 et janvier 2015, s’est présente devant la justice avec une sérénité affichée. “Citoyen respectueux des lois”, il se dit prêt à collaborer avec les institutions judiciaires. Son message, diffusé sur les réseaux sociaux, à la veille de l’audience, appelle ses partisans à la retenue, dans la conviction que la vérité finira par éclater.
L’achat du Boeing présidentiel, réalisé en 2014 sans appel d’offres, est au cœur des débats.
Cette transaction, entachée d’irrégularités, a suscité l’indignation des institutions financières internationales et de la société civile.
Un fardeau financier considérable pour les finances publiques maliennes, qui soulève des questions sur la transparence et la légitimité des procédures.
La Cour suprême entendra également d’autres anciens Premiers ministres, tels qu’Oumar Tatam Ly. Leurs dépositions, attendues avec impatience, pourraient éclairer les circonstances de cette acquisition controversée. La défense des accusés mise sur ces témoignages pour lever les zones d’ombre qui persistent.
Cette affaire, hautement sensible, est perçue par beaucoup comme le reflet des difficultés rencontrées par le Mali en matière de gestion des fonds publics. La comparution de Moussa Joseph Mara, figure politique de premier plan, est un moment clé de cette procédure judiciaire. Son expérience en finances publiques et son rôle actuel à la tête du parti YELEMA pourraient apporter un éclairage décisif.
Dans un contexte de transition institutionnelle, cette affaire souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité. La comparution de Mara, suivie de près par l’opinion publique et les acteurs politiques, pourrait marquer une étape importante dans la lutte contre la corruption au Mali.


Par Abdoulaye OUATTARA

ÉchosMédias

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