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Les alliés européens du RN dénoncent la condamnation de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce 31 mars…

Les alliés de Marine Le Pen au Parlement européen, mais aussi le Kremlin et l’administration Trump, volent déjà à son secours, après la condamnation historique de l’ancienne candidate frontiste à l’élection présidentielle, qui caracole en tête des sondages pour 2027. Marine Le Pen a été condamnée ce lundi 31 mars à une peine d’inéligibilité s’appliquant immédiatement dans l’affaire des assistants parlementaires, ce qui pourrait l’empêcher de se présenter derechef.

Viktor Orban, le premier ministre nationaliste de Hongrie, a publié un message sur X : «Je suis Marine». Aux Pays-Bas, c’est Gert Wilders, qui s’est dit «choqué» par une condamnation qu’il juge «incroyablement sévère». «Je la soutiens et je crois en elle à 100% et je suis persuadé qu’elle gagnera en appel et qu’elle deviendra présidente de la France», a déclaré sur X celui qui dirige le Parti pour la Liberté (PVV), premier parti néerlandais depuis les élections législatives de novembre 2023. En Espagne, le parti Vox monte lui aussi au créneau. «Ils n’arriveront pas à faire taire la voix du peuple français», a prédit son dirigeant, Santiago Abascal, qui avait réuni fin février à Madrid les dirigeants des différents partis nationalistes alliés au sein du groupe parlementaire «Patriotes pour l’Europe» au Parlement européen. Parmi eux, le RN français, mais aussi le Fidesz hongrois, le PVV néerlandais, le Vox espagnol ou encore La Ligue italienne.

«Mauvais film comme en Roumanie»
En Italie, justement, le patron de la Ligue et vice-président du conseil des ministres, Matteo Salvini, a fustigé «une déclaration de guerre de Bruxelles», lançant à Marine Le Pen : «Ne nous laissons pas intimider, ne nous arrêtons pas : en avant toute, mon amie !». «Qui craint le jugement des électeurs souvent se rassure par le jugement des tribunaux. À Paris, ils ont condamné Marine Le Pen et ils voudraient l’exclure de la vie politique. Un mauvais film que nous voyons aussi dans d’autres pays comme la Roumanie», a aussi écrit dans un communiqué ce très proche allié de la députée française, en référence à Calin Georgescu, arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie, mais dont la candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle sur fond de soupçons d’ingérence russe.

Mais ce n’est pas de ses amis de l’Union européenne que la première réaction internationale est intervenue. Avant eux, en Russie, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est offusqué lors d’une conférence de presse que «de plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques», tout assurant que la Russie «ne veut pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la France». «Nous ne l’avons jamais fait», a-t-il souligné, tout en affirmant que «nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu’on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d’un processus politique». Ces dernières semaines, le Kremlin a également vivement réagi après l’éviction du candidat roumain et se joue régulièrement des divisions européennes, prenant le contre-pied des attaques contre le non-respect des droits de l’homme et de l’état de droit en Russie. Ainsi, dès 2019, les autorités russes s’étaient vivement inquiétées, jusque dans l’enceinte de l’ONU, des «violences policières» contre les «gilets jaunes».

Si le Rassemblement national condamne la guerre que mène la Russie en Ukraine, le parti a longtemps plaidé pour un rapprochement avec Moscou. Marine Le Pen, dont le parti avait reçu un prêt – aujourd’hui remboursé – d’une banque russe, avait été reçue par Vladimir Poutine au Kremlin en 2017, quelques semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle qu’Emmanuel Macron avait finalement remportée.

Enfin, après quelques heures, les premières réactions outre-Atlantique émergent. À commencer par celle du milliardaire Elon Musk, conseiller à la Maison-Blanche, qui a publié un court message sur son propre réseau social, X. «Lorsque la gauche radicale ne peut pas gagner par le vote démocratique, elle abuse du système judiciaire pour emprisonner ses opposants. C’est leur manuel de jeu standard dans le monde entier», a écrit l’homme le plus riche du monde, qui a aussi soutenu, ces derniers mois, le candidat roumain. De Washington à Moscou en passant par la Hongrie ou l’Italie, une même petite musique se fait entendre, redessinant les clivages et les alliances traditionnels.


Source : Le Figaro

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