
Selon le FMI dans ses Perspectives de l’économie mondiale (mise à jour de janvier 2025), la croissance mondiale est projetée à 3,3 % en 2025 et 2026, un taux inférieur à la moyenne historique de 3,7 % (2000-2019). Ce ralentissement s’explique par plusieurs facteurs, dont les tensions géopolitiques accrues, les incertitudes économiques et les défis environnementaux…
Bien que la croissance reste soutenue par une consommation intérieure dynamique et des investissements infrastructurels, les perspectives à moyen terme s’orientent à la baisse, avec un taux estimé autour de 3 %.
Afrique subsaharienne : Redressement progressif
En Afrique subsaharienne, la croissance devrait rebondir à 4,2 % en 2025 et se stabiliser en 2026, après un taux de 3,8 % en 2024. Cette reprise est attribuée à la remontée des prix des matières premières, aux investissements accrus dans les infrastructures et aux performances des secteurs agricole et extractif.
Dynamisme régional de l’UEMOA
Au sein de l’UEMOA, la croissance économique, initialement projetée à 7,0 %, est révisée à 6,2 % pour 2024, contre 5,3 % en 2023. Cette révision positive s’appuie sur la mise en production des ressources hydrocarbures au Sénégal et au Niger, ainsi que sur la robustesse de l’activité économique en Côte d’Ivoire. Les perspectives régionales restent favorables, soutenues par un environnement monétaire stable.
Les échanges commerciaux de l’UEMOA ont enregistré une nette progression au quatrième trimestre : les exportations ont bondi de 44,5 % et les importations de 21,6 % par rapport au trimestre précédent. Par ailleurs, les disponibilités monétaires de l’Union ont augmenté de 3 299,4 milliards (soit +7,1 % en variation trimestrielle), portées par la hausse de la masse monétaire et de ses contreparties dans la majorité des États membres.
Focus sur le Mali : Agriculture et industrie
Production agricole : La production vivrière a reculé de 1,2 % en 2023, principalement en raison des baisses de la production de maïs (-9,3 %) et de sorgho (-3,4 %). À l’inverse, l’agriculture d’exportation, dominée par le coton, a presque doublé ses volumes par rapport à 2022.
Secteur extractif : L’extraction aurifère, en difficulté depuis plusieurs trimestres, a chuté de 72,2 % en glissement annuel au quatrième trimestre 2024. Sur l’ensemble de l’année 2024, la production industrielle malienne a accusé un recul de 14,5 %.
Malgré un contexte mondial morose, l’UEMOA affiche une résilience notable, tirée par ses ressources naturelles et une consommation interne robuste. Toutefois, les défis structurels, notamment dans les secteurs agricole et minier au Mali, rappellent la nécessité de politiques sectorielles adaptées pour soutenir la croissance à long terme.
A.Ouattara/Malijet.com
Source : Malijet