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Le Directeur général de l’Office National de la Santé de la Reproduction (ONASR), Dr Ben Moulaye Idriss Haïdara accompagné de la représentante de l’OMS au Mali, Fatoumata Tessogué a animé une conférence de presse , sous le thème : « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir »….
C’était lundi 7 avril 2025, dans la salle de conférence de l’ONASR.
En prélude à la célébration de la Journée Mondiale de la Santé, le Mali à l’instar de la Communauté Internationale célèbre tous les 07 avril.
Pour cette année l’ONASR en collaboration avec l’OMS et le Ministère de la Santé et du Développement ont décrété la date du 10 avril 2025 à la Clinique périnatale Mohamed VI, en commune IV du district de Bamako. Cette célébration marque également le lancement d’une campagne d’un an sur la santé maternelle et néonatale.
L’objectif principal de cette campagne est, entre autres, de sensibiliser le public aux insuffisances en matière de survie de la mère et du nouveau-né, et de souligner la nécessité de privilégier le bien-être des femmes sur le long terme.
Elle vise également à encourager les investissements privés à travers un partenariat public-privé et la mise en place d’un Fonds de lutte contre la mortalité maternelle.
Aussi, la campagne entend aussi promouvoir l’action collective pour soutenir les parents ainsi que les professionnels de santé, fournir des informations sur la santé liée à la grossesse, à l’accouchement et à la période postnatale, et favoriser l’intégration des services de Planification Familiale, Protection de la Santé Reproductive, Maternité, Nutrition et Violences Basées sur le Genre (PFPP/SRMNI-Nut VBG) dans les établissements sanitaires publics et privés.
En effet, la Journée mondiale de la santé est l’occasion de mobiliser les gouvernements, les acteurs de la santé et l’ensemble des communautés autour des enjeux de la santé, notamment les inviter à intensifier leurs efforts pour éradiquer les décès maternels et néonatales évitables.
C’est également le lieu de sensibiliser ces acteurs sur la santé et le bien-être des femmes et des jeunes sur le long terme.
Ainsi, les conférenciers ont souligné l’urgence de la situation et la nécessité d’agir pour inverser les indicateurs actuels.
Au cours de son intervention, la représentante de l’OMS au Mali, Fatoumata Tessogué a fait état d’un tableau mondial assez préoccupant.
Elle a indiqué les estimations actuelles qui montrent que près de 300 000 femmes perdent la vie suite à des complications liées à la grossesse et plus de 200 000 nourrissons meurent avant l’âge de 1 mois, et environ 200 000 d’enfants morts nés sont enregistrés chaque année au niveau mondial. Selon ces estimations, 4 pays sur 5 ne sont pas en voie d’atteindre les cibles consistant à améliorer la survie de la mère d’ici 2030.
Le Directeur général de l’Office National de la Santé de la Reproduction (ONASR), Dr Ben Moulaye Idriss Haïdara a souligné qu’au Mali, la situation sanitaire en matière de santé maternelle et néonatale se caractérise par une mortalité et une morbidité généralement très élevées, marquées par une vulnérabilité des femmes et des enfants de moins de 5 ans.
L’enquête démographique et sanitaire de 2018, indique un taux de 326 décès maternels pour 100 000 naissances autrement dit : une femme enceinte meurt toutes les 4 heures au Mali, et un enfant meurt toutes les 3 heures.
Selon lui, les données de 2024 ont démontré que le taux de mortalité infantile s’élève à 52 pour 1000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité juvénile est de 87 pour 1000, 81% des naissances ont lieu dans un établissement de santé.
Durant cette campagne, plusieurs événements sont programmés, dont la réalisation gratuite de dépistages du cancer du sein par mammographie du 7 au 11 avril 2025 à la Clinique Périnatale Mohamed VI.
Des sessions de formation sont également prévues pour les prestataires de soins de santé sur les Services de Développement Maternel et Périnatal (SDMPPR), les Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence (SONU), ainsi que l’intégration des services PFPP/SRMNIA-Nut et VBG.
Des sessions de renforcement des capacités pour les acteurs communautaires et les leaders de la société civile sont également au programme.
De poursuivre que, cette commémoration sera suivie par une année de campagne pleine d’activités basées sur la sensibilisation autour de la Santé Natale, Périnatale et Maternelle.
Parmi ces activités un concours de production d’articles de presse et une nuit des médias au mois de décembre 2025.
Rappelons que, la célébration de cette journée est un appel à l’action pour renforcer les efforts collectif afin d’améliorer la santé maternelle et néonatale.
Aissetou Cissé
ÉchosMédias
