
Une signature de convention entre les autorités de protection des données à caractère personnelles des pays membres de l’AES d’une part et de l’APDP du Mali et celui de Bénin d’autre part. Cela, dans le cadre de renforcer la coopération entre les autorités de protection des données pour une plus grande efficacité. C’était vendredi 11 avril 2025, dans les locaux de l’APDP, en présence du Président de l’APDP, Pr Mamoudou Samassékou, accompagné par ses pairs de l’AES, du Sénégal, du Bénin, du Maroc du Ghana et de Madagascar ; entre autres…
Dans son intervention, le Président de l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP) a indiqué que, ce protocole de partenariat vise à renforcer la collaboration entre les autorités de protection des données, afin de protéger les populations à des risques de tout genre, notamment dans le domaine de la cybercriminalité.
Selon lui, la première signature est l’engagement commun des autorités de protection des données à caractère personnel des pays membres de l’Alliance des États du Sahel.
La deuxième avec le Bénin, tout aussi significative s’inscrit dans la dynamique de coopération et de suivi, dans la tradition d’amitié et de fraternité entre les deux pays pour une plus grande efficacité
De souligner, qu’à travers ce cadre de concertation des autorités de protection des données de l’AES, CC- APDP AES : « nous instaurons un mécanisme de coordination, de partage d’expérience et d’harmonisation de nos actions. Il s’agit d’un pas exclusif vers une souveraineté numérique régionale, adaptée à nos réalités et fondée sur des valeurs de solidarité, de résilience et d’innovation. Cette initiative, nous savions que la protection de la vie privée n’est pas un luxe réservé à certains pays. Ainsi, nos autorités s’engagent à faire front, pour garantir un usage responsable des données dans le respect des droits des bonnes pratiques internationales« .
De poursuivre que, ce partenariat permettra de conjuguer les expertises et mieux coordonner le traitement des plaintes transportées et développer des formations conjointes d’élaborer des outils communs et surtout de parler d’une seule voix sur les enjeux du gouvernement et données à l’échelle régionale et internationale.
Dr Halguiéta Nassa Trawina, Présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso, s’est réjouit de l’honneur revenu au Burkina de pouvoir concrétiser ce partenariat dans le cadre des trois pays de la Confédération des États de l’AES.
« Nous sommes dans une situation de crise sécuritaire qui nous réunit et, qui a motivé que les plus hautes autorités des trois (3) pays de l’AES, qui ont pris leur engagement pour aller vers une souveraineté réelle. En tant qu’autorité de données à caractère personnel, il nous revient, d’aller dans ce même sens, pour renforcer davantage les liens de coopération internationale entre ces trois pays« , a-t-elle annoncé.
Adamou IRO, Président de la HAPDP du Niger, non moins Président du Réseau Africain des Autorités de Protection des Données à caractère Personnel (RAPDP), a remercié les autorités du Mali pour l’accueil chaleureux.
Il a rappelé que : « nous avons eu par le passé plusieurs réunions en présentiellles et virtuelles à l’issu dès qu’elles nous avons d’abord signé un PV, qui a fait l’objet de compte rendu aux plus hautes autorités, puis un draft de protocole d’accord, qui lui aussi, a été introduit dans le circuit d’appréciation des plus hautes autorités, pour rester en cohérence avec les grandes orientations définies par les autorités politiques des trois (3) pays« .
En effet, il a ajouté que le RAPDP a été créé en 2003 à Ouagadougou, et regroupe aujourd’hui à peu près 23 autorités nationales africaines.
Dr Luciano Hounkponou, Président de l’APDP du Bénin, a pour sa part noté que : « nous avons besoin de partager nos expériences, parce que nous vivons les mêmes réalités, et en réalité quand on regarde, les problématiques sont les mêmes, le manque d’information à l’égard de la population, des textes qui existent et qu’il faut appliquer. Le manque de moyen pour pouvoir appliquer ces textes, le manque de personnel adéquat et compétent pour faire aider à accomplir ce mandat important. Je note au passage les avancées très remarquables du Mali. Il y a eu une pénalisation de la protection des données à caractère personnel dans le nouveau code, qui va nous inspirer, parce que c’est un avancée majeure, qui permettra de pouvoir obliger les populations, le bien fondé de toutes ces mesures et lois« .
Il est à noter que, des représentants du Maroc, du Sénégal et de Madagascar sont présents aussi à Bamako dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’APDP. Avec le Sénégal et le Maroc, il existe déjà un cadre formel de collaboration, et avec le Madagascar les démarches sont déjà engagées..
Aissetou Cissé
ÉchosMédias