
Le Syndicat national des banques, assurances, établissements fonciers, micro-finance, entreprises pétrolières et commerces du Mali (SYNABEF) a tenu ce lundi 14 avril une conférence de presse pour éclaircir la situation concernant le préavis de grève lancé. La séance, présidée par le Secrétaire Général, Hamadoun Bah, entouré de ses collègues, visait à discuter des développements récents….
Au cours de son intervention, le secrétaire général a critiqué le système judiciaire en soulignant que « La justice doit être confiée à des « hommes d’honneur », car elle nécessite intégrité et sens des responsabilités ». Il a ajouté : « Les magistrats qui abusent de leur pouvoir doivent être punis, y compris par des peines de prison », en mettant l’accent sur l’élimination des « éléments corrompus » (corruption, incompétence) au sein du système judiciaire pour prévenir un « danger » pour la société.
Hamadoun Bah a également précisé qu' »Il ne s’agit pas de « créer des commissions » ou de modifier les lois, mais d’agir concrètement contre les dysfonctionnements humains ». Il a insisté sur le fait que « La priorité est de « mesurer l’impact de ses actions » : responsabiliser les acteurs plutôt que de multiplier les réformes institutionnelles ».
Il a affirmé que la grève prévue pour le 17 avril est maintenue, initialement pour 72 heures, et pourrait se prolonger à 120 heures si les revendications restent insatisfaites.
Les principales revendications sont les suivantes :
-Respect des droits des travailleurs (contrats, bulletins de salaire, conventions collectives).
-Libération des camarades syndicalistes détenus injustement.
Il a fermement rejeté toute connotation politique, en déclarant : « Nous ne cherchons pas à déstabiliser un gouvernement ».
En s’adressant aux autorités, Monsieur Bah a souligné que les syndicats ne resteront pas silencieux face à l’injustice : « Ce n’est pas à nous de supplier, c’est à ceux qui nous oppriment d’agir ».
Il a appelé les dirigeants à user de bon sens pour résoudre les problèmes sociaux sans tarder.
Pour conclure, le secrétaire général a insisté sur le fait que cette lutte est collective et non personnelle, visant à défendre les droits fondamentaux et la dignité au travail. « La grève se poursuivra jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites », a déclaré Hamadoun Bah.
T.Sindy/Malijet.com
Source : Malijet