
Le Ghana a ordonné aux étrangers de quitter son marché d’échange d’or d’ici la fin du mois, a annoncé lundi un nouvel organisme gouvernemental, alors que le pays d’Afrique de l’Ouest cherche à rationaliser les achats d’or auprès des petits mineurs, à augmenter ses revenus et à réduire la contrebande…
Le premier producteur d’or d’Afrique s’éloigne d’un système dans lequel les entreprises locales et étrangères disposant de licences d’exportation peuvent acheter et exporter de l’or provenant d’exploitations minières artisanales ou à petite échelle.
Dans le cadre du nouveau système, le conseil de l’or nouvellement créé, connu sous le nom de GoldBod, est la seule entité autorisée à acheter, vendre, analyser et exporter de l’or artisanal, indique le communiqué de lundi, et les anciennes licences ont cessé d’être valables.
Les étrangers doivent quitter le marché local de l’or avant le 30 avril, bien qu’ils puissent demander « d’acheter ou de retirer de l’or directement auprès de GoldBod », indique le communiqué.
Le ministre des Finances Cassiel Ato Forson a déclaré en janvier que la création de GoldBod permettrait au Ghana de bénéficier davantage des ventes d’or tout en maintenant la stabilité de la monnaie nationale.
Les exportations d’or du Ghana ont augmenté de 53,2 % en 2024 pour atteindre 11,64 milliards de dollars, dont près de 5 milliards de dollars provenant de mineurs artisanaux légaux.
Les prix de l’or ont dépassé vendredi pour la première fois la barre des 3 200 dollars l’once.
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a secoué les marchés mondiaux et poussé les investisseurs vers l’or, traditionnellement considéré comme une protection contre l’incertitude géopolitique et économique.
Source : Reuters