
La Cour internationale de Justice (CIJ) a clos la procédure engagée par le Mali contre l’Algérie concernant la destruction d’un drone malien en mars 2025. Cette décision, notifiée le 19 septembre, fait suite au refus d’Alger de reconnaître la compétence de la Cour dans cette affaire…
Cette issue a provoqué une vive réaction de Bamako, qui accuse désormais ouvertement le régime algérien de «soutien aux groupes extrémistes».
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le gouvernement malien, par la voix du Général Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole, a fustigé la «stratégie de fuite en avant» de l’Algérie.
Le texte affirme que le refus algérien de comparaître devant la CIJ équivaut à « un aveu qui prouve à suffisance son indubitable culpabilité ».
À l’origine du différend
Le conflit a éclaté suite à la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, d’un drone de reconnaissance des forces maliennes par l’armée algérienne. L’appareil effectuait une mission de surveillance près de la frontière, un acte que le Mali avait jugé comme une violation de sa souveraineté, le poussant à saisir la CIJ.
Accusations graves et appel à la coopération
Le gouvernement malien a renouvelé ses accusations selon lesquelles l’Algérie apporterait son appui à des «formations terroristes» actives au Sahel. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions régionales croissantes.
Malgré l’échec de la voie judiciaire, Bamako appelle Alger à «travailler de bonne foi à la stabilité, à la sécurité collective et au développement durable dans la région».
Le gouvernement de transition, dirigé par le président Assimi Goïta, assure qu’il ne «ménagera aucun effort» pour garantir la sécurité nationale.
Cette affaire illustre la profonde dégradation des relations diplomatiques entre les deux voisins et complique sérieusement les perspectives de coopération transfrontalière dans la lutte contre le terrorisme.
Source : Malijet
