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Le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans, a tenu mardi son premier meeting de campagne dans la région du Grand Nord, alors que le chef d’État le plus âgé du monde cherche à prolonger son règne de 43 ans lors de l’élection présidentielle du 12 octobre…


S’adressant à une foule de partisans rassemblés dans un stade de Maroua, Paul Biya a promis de renforcer la sécurité dans cette région en proie aux attaques d’extrémistes, de réduire le chômage des jeunes et d’améliorer les routes ainsi que les infrastructures sociales s’il est réélu pour un huitième mandat.

La région de l’Extrême-Nord, fréquemment touchée par des attaques et enlèvements contre rançon perpétrés par le groupe Boko Haram, regroupe près de 20 % des 8,2 millions d’électeurs inscrits du Cameroun. Deux des neuf candidats de l’opposition, Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary — anciens alliés de Biya — y disposent d’une forte base électorale. Cette région majoritairement musulmane est aussi l’une des plus pauvres du pays. Cette apparition marque la première sortie publique du président dans une campagne électorale à laquelle il était jusqu’ici largement absent, après être revenu d’un séjour d’une semaine en Suisse. Aucune raison officielle n’a été donnée pour ce voyage, mais le chef de l’État effectue régulièrement des séjours privés et médicaux en Europe depuis plusieurs années.

Cameroun: Le président Paul Biya fait une rare apparition publique pour lancer sa campagne électorale
Rarement vu en public, Paul Biya est souvent critiqué pour sa capacité à gouverner, jugée affaiblie par l’âge. Durant ses décennies au pouvoir, le Cameroun — pays d’environ 30 millions d’habitants — a été confronté à des mouvements sécessionnistes violents à l’ouest, ainsi qu’à une corruption chronique freinant le développement malgré d’importantes ressources naturelles (pétrole, minerais, etc.). Selon les estimations de l’ONU, 43 % des Camerounais vivent dans la pauvreté, mesurée à partir des critères essentiels comme le revenu, l’éducation et la santé. Malgré cela, Paul Biya demeure favori du scrutin du 12 octobre, surtout depuis que son principal rival, Maurice Kamto, a été écarté de la course en août, laissant une opposition divisée et affaiblie.

Les élections précédentes au Cameroun ont souvent été entachées de soupçons de fraude, les autorités électorales étant accusées de favoriser Biya, certains de leurs membres ayant déjà servi dans son gouvernement. La limite de deux mandats présidentiels a d’ailleurs été supprimée par le Parlement en 2008.






Source : afrikmag

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