
Il y a une différence entre la maladresse, l’erreur, la contrariété, et la méchanceté consciente. Mais le niveau encore plus sombre est celui du mensonge, cette forfaiture silencieuse que certains choisissent pour dominer, nuire, détruire. Le menteur ne dit pas simplement un faux. Il bâtit un monde factice pour l’autre, avec des pièges invisibles, des cadavres sociaux, des ruines d’âmes…
Le menteur n’a pas de règle morale, mentir est son mode de fonctionnement. Il ment sur sa famille, sur ses amis, sur son quartier, sur son pays. Il ment à ceux qu’il aime, à ceux qu’il hait, à ceux qu’il envie. Le mensonge ne demande pas de permission, il se glisse dans les sentiments, les souvenirs, les réputations. Il se nourrit de l’ombre, de l’absence de vigilance, du silence complice.
Dans les foyers, le mensonge ronge les cœurs. Il fissure les unions. Il sème la méfiance dans les couples. Il transforme un havre de paix en champ de bataille psychologique.
Le mensonge infiltre la confiance, la détruit lentement, et installe la peur. Un mot mensonger blasphème la vérité, une rumeur non vérifiée tue l’amitié, une calomnie bien placée efface une réputation.
Au niveau social, le mensonge est universel, il traverse les classes, les genres, les religions, les âges. Il n’y a pas d’immunité contre lui. Le menteur peut être la femme pieuse, l’homme respectable, le fonctionnaire irréprochable.
Le mensonge n’a pas de limites, il peut surgir au sommet de l’État, dans les couloirs des pouvoirs, dans les rapports diplomatiques, dans la presse, dans les contrats. Le mensonge politique est une maladie des nations.
Le cas du mensonge sur les armes de destruction massive en Irak en est un exemple gigantesque: un seul mensonge d’État, et un pays sacrifié, des vies broyées, une population entière humiliée.
Mais il y a une faiblesse du mensonge, sa dépendance à l’illusion. Il doit être nourri, perpétué, couvert.
La vérité, elle, est libre, légère. Une seule question suffit souvent pour le dénoncer,
Où as-tu entendu cela ?

Dès lors, le voile se déchire, la supercherie s’effondre. Et le menteur reste nu devant la justice de l’esprit et celle du monde.
Le mensonge n’est pas qu’une faute morale : c’est un acte destructeur.
Il est l’arme des lâches, l’outil des manipulateurs, le refuge des impuissants. Il n’élève jamais, il ne bâtit jamais. Il détruit. Et dans sa progression, il ronge ceux qui l’utilisent.
Car le mensonge, c’est un feu que l’on allume… et dont on finit par être consumé.
À tous ceux qui ont subi le mensonge, à ceux qu’on a salis, trahis, humiliés, « Tenez bon». La vérité ne meurt jamais. Dieu, le Grand Juste, voit tout, entend tout. Et le jour viendra où le menteur sera éventré, démasqué, réduit à néant.
Que ce moment arrive. Que la lumière poursuive les ténèbres. Que la vérité triomphe, au-delà des mensonges.
Source : Le Poing
