
L’investissement de la Société financière internationale dans la Banque nationale de développement agricole du Mali permettra d’accroître les prêts dans un secteur sous-financé, alors qu’il est essentiel à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois…
La Banque nationale de développement agricole (BNDA) du Mali a obtenu un prêt senior de 40 millions USD de la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale, afin de renforcer le financement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans le secteur agricole, l’un des moteurs de l’économie du pays.
Une enveloppe complémentaire de 10 millions USD toujours de la SFI, sera consacrée au financement du commerce international, afin de faciliter les importations et exportations de biens essentiels
Ce financement devrait permettre à cette banque contrôlée à 100% par l’État malien, de porter à plus de 270 millions USD son portefeuille de prêts aux PME au cours des cinq prochaines années.
Les fonds cibleront principalement les petits exploitants agricoles, les coopératives et les entreprises respectueuses de l’environnement.
Le dispositif prévoit que 25 % des prêts bénéficient à des entreprises dirigées ou détenues par des femmes, tandis que 10 % seront consacrés à des projets liés à l’agriculture climato-intelligente, aux énergies renouvelables et à l’irrigation durable.
Selon les projections, ce prêt pourrait augmenter de près de 90 % le portefeuille de financements verts de la BNDA, et générer entre 8600 et 14 200 emplois directs et indirects sur 5 ans. « Ce partenariat avec la SFI nous permettra d’accroître notre soutien aux agriculteurs, aux PME et aux femmes entrepreneures à travers le pays.
Il nous permettra également d’intégrer plus pleinement les solutions numériques et durables, élargissant ainsi l’accès au financement, stimulant la productivité et renforçant la sécurité alimentaire nationale », a déclaré Badara Aliou Coulibaly, le DG de la BNDA.
La SFI apportera par ailleurs un accompagnement technique à la banque malienne, afin d’améliorer sa stratégie de prêt agricole, la gestion des risques et l’intégration des principes de finance verte et d’égalité des sexes.
Des outils de notation de crédit adaptés aux besoins des PME seront également développés pour mieux soutenir les entrepreneurs et les coopératives.
Ceci survient dans un contexte où le secteur agricole malien, qui emploie 70 % de la population, ne contribue qu’à 38 % du PIB.
Les exploitations, souvent de petite taille avec une superficie moyenne de 4,8 hectares, connaissent des rendements généralement faibles, majoritairement en raison d’un accès limité à l’eau et d’un déficit d’investissements dans les processus de production.
Source : agence ecofin
