
La 5ᵉ session du Comité d’Orientation du Projet MERIT et la 1ʳᵉ session du Programme AICRM ont mis l’accent sur la validation des plans de travail et des budgets 2026, avec un appel fort à la solidarité et à la rigueur dans la mise en œuvre. Sous la présidence de M. Garantigui Traoré, représentant du Ministre de l’Agriculture, s’est tenue à Bamako la cinquième session du Comité d’Orientation et de Pilotage (COP) du Projet Multi-Énergies pour la Résilience et la Gestion Intégrée des Terroirs (MERIT), couplée à la première session du Comité d’Orientation et de Pilotage du Programme de Gestion Intégrée des Risques Climatiques en Afrique (AICRM)…
L’événement a rassemblé plusieurs représentants des ministères sectoriels, des institutions agricoles, du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), du Fonds Vert pour le Climat, ainsi que des organisations paysannes et féminines.
M. Garantigui Traoré a salué les résultats significatifs enregistrés par le projet MERIT au cours de l’année 2025. Parmi ces acquis, on note : 347 biodigesteurs installés dans les régions de Koulikoro, Kita, Bougouni et Ségou ; 242 autres biodigesteurs en cours d’installation ; 110 ménages dotés de biodigesteurs et de semences fourragères ; 152 maçons locaux formés aux techniques de construction ; 20 groupements communautaires formés à la gestion collective ; 767 tonnes de digestat produites, 240 kits solaires installés et 60 foyers améliorés construits ; 147 producteurs, dont 47 femmes, formés au greffage ; et la création de 290 centres d’alphabétisation ayant permis à 1 450 femmes d’apprendre à lire et à écrire.
Selon le président de séance, ces résultats illustrent «la pertinence du projet dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la résilience climatique et de la réduction de la pauvreté dans le sud du Mali».
Malgré ces avancées, le projet MERIT a connu quelques difficultés qui ont freiné l’exécution de certaines activités. Le responsable a souligné notamment : un écart de financement, qui a entraîné la révision à la baisse de certaines ambitions ; et le faible niveau de mobilisation de la contrepartie nationale.
Ces contraintes, selon lui, n’ont cependant pas entamé la détermination de l’équipe de coordination à poursuivre les efforts de mise en œuvre.
Il a appelé à une plus grande mobilisation des partenaires techniques et financiers, tout en insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et transparente des ressources.
Une revue à mi-parcours du projet, conduite entre mars et avril 2025 par le FIDA et le Ministère de l’Agriculture, a permis d’évaluer les progrès et de formuler des recommandations importantes.
Parmi celles-ci figurent : la réduction du nombre de biodigesteurs et de foyers améliorés à réaliser, et le respect du plafond de 20 % pour les dépenses de fonctionnement.

M. Garantigui Traoré a invité la Coordination nationale du projet MERIT à mettre en œuvre rapidement ces recommandations et à en faire un suivi régulier.
Un nouveau programme pour renforcer la résilience climatique
Au cours de la session, les participants ont également été informés du lancement d’un nouveau programme dénommé AICRM (Programme de Gestion Intégrée des Risques Climatiques en Afrique), financé par le Fonds Vert pour le Climat.
Ce programme vient appuyer et compléter les actions du projet MERIT, notamment dans les domaines de la transition énergétique rurale et de la résilience face aux changements climatiques.
Son premier Programme de Travail et Budget annuel (PTBA) de 18 mois a été soumis pour examen et validation par le comité d’orientation.
Appel à la rigueur et à la concertation
Dans son message de clôture, M. Garantigui Traoré a invité les participants à une analyse approfondie et constructive des documents soumis afin d’enrichir les programmes et d’en garantir l’efficacité.
«Je reste convaincu que vos contributions permettront d’améliorer la pertinence des actions en faveur des populations rurales», a-t-il déclaré.
Il a également exprimé, au nom du Ministre de l’Agriculture, toute la reconnaissance du gouvernement au FIDA pour son soutien constant au développement agricole au Mali.
Vers un Mali plus résilient et durable
Les travaux de cette double session ont ainsi marqué une étape importante dans la coopération entre le Mali, le FIDA et le Fonds Vert pour le Climat.
En renforçant les capacités énergétiques, agricoles et climatiques des zones rurales, les projets MERIT et AICRM s’inscrivent pleinement dans la vision nationale de transition écologique et de développement durable.
Baba Touré
ÉchosMédias
