
Un accord a été conclu pour libérer deux citoyens des Émirats arabes unis enlevés au Mali par des insurgés liés à Al-Qaïda, le groupe recevant en échange une importante rançon, ont indiqué quatre sources à Reuters jeudi…
Le montant de la rançon s’élevait à environ 50 millions de dollars et devait être payé par les Émirats arabes unis, ont indiqué trois des sources, tandis que deux autres sources ont affirmé qu’un otage iranien avait également été libéré.
Cet accord pourrait fournir à Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) un important apport de liquidités alors qu’elle intensifie la pression sur le gouvernement malien, notamment en imposant un blocus du carburant qui a forcé les autorités à fermer des écoles et a entraîné de longues files d’attente pour l’essence dans la capitale Bamako.
Les porte-parole des gouvernements des Émirats arabes unis et du Mali n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires jeudi.
Le Mali, gouverné par des militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d’État en 2021, lutte depuis plus d’une décennie contre des groupes insurgés liés à l’État islamique et à Al-Qaïda.
Bien que les dirigeants militaires aient promis d’améliorer la sécurité, le JNIM continue de mener des attaques fréquentes tout en renforçant de plus en plus son contrôle sur le territoire entourant les centres urbains.
Le JNIM a mené des campagnes d’enlèvements à grande échelle ciblant des ressortissants étrangers afin de financer ses opérations en Afrique de l’Ouest, selon l’organisation américaine de surveillance des crises Armed Conflict Location & Event Data.
Les données d’ACLED montrent que le Sahel central enregistre en moyenne deux à quatre enlèvements d’étrangers par an.
Des militants affiliés à l’État islamique ont libéré en août quatre chauffeurs routiers marocains qui avaient disparu en janvier alors qu’ils traversaient la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, a indiqué à l’époque une source diplomatique.
Source : https://www.reuters.com/w
