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Le Président de la Transition, le Général de corps d’armée Assimi GOÏTA, a présidé la cérémonie officielle de la deuxième mine de lithium du Mali, exploitée par Les Mines de Lithium de Bougouni SA (LMLB SA) de la Compagnie Kodal Minerals plc. Ce projet, fruit du partenariat stratégique entre l’État du Mali et le groupe Kodal Mining UK Ltd, avec le soutien financier du conglomérat chinois Fosun via sa filiale Hainan Mining. Il illustre la capacité du Mali à attirer des investissements structurants dans des filières d’avenir…

C’était le lundi 3 novembre 2025, en présence du Président du CNT, le Général Malick Diaw ; plusieurs ministres, dont celui des Mines, Pr Amadou Kéïta ; des ambassadeurs accrédités au Mali ; des représentants des institutions de la République ; ainsi une forte population de ka région de Bougouni.

Moins d’un an après le lancement de la première mine de Goulamina par le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, a inauguré la deuxième mine de lithium du pays à Bougouni.

Cet événement majeur, très attendu par la communauté locale et les acteurs économiques du pays, donne le coup d’envoi d’un projet minier d’envergure. Le site minier recèle un potentiel important, avec environ 19,8 millions de tonnes de minerai.

Cette ressource significative pour le Mali possède une teneur moyenne en oxyde de lithium (Li₂O) mesurée à 1,07 %.

Cette mine représente une opportunité exceptionnelle de : « renforcer l’économie nationale ; soutenir les industries technologiques et énergétiques qui dépendent du lithium, un matériau crucial pour la fabrication des batteries rechargeables et d’autres technologies de pointe. ».

Baptisée « Les Mines de Lithium de Bougouni SA » (LMLB SA), l’infrastructure confirme la volonté du pays de devenir un acteur majeur du marché mondial du lithium.

LMLB SA est une filiale malienne de Kodal Mining UK Ltd (KMUK), une société basée à Londres et détenue conjointement par Xinmao Investment CO. Limited (société chinoise) et Kodal Minerals plc (Kodal).
Structuré autour de trois gisements majeurs, le projet LMLB SA prévoit une exploitation en deux phases.

La première phase concerne le gisement de Gouanala, dont la minéralisation en spodumène grossier est traitée par séparation par milieu dense (SMD).

La phase 2 ciblera les gisements de Sogola-Baoulé et Boumou, caractérisés par des grains fins, et nécessitera un traitement par flottation différentielle, un procédé similaire à celui de Goulamina.

Capacités de production :

La capacité de production annuelle de l’installation est actuellement fixée entre 120 000 et 140 000 tonnes de concentré de lithium. Une montée en puissance est prévue pour la période 2028-2029, portant la production annuelle disponible à un objectif de 240 000 à 250 000 tonnes.

Impact économique et social :

Le projet, dont la durée de vie est évaluée à 11 ans, a mobilisé plus de 300 millions de francs CFA pour des projets communautaires (santé, éducation, infrastructures, agriculture) et a généré plus de 24 milliards de francs CFA de retombées économiques pour les entreprises locales.

Emploi : Plus de 500 emplois directs et indirects seront créés durant la phase initiale, avec une projection de 800 emplois une fois la pleine capacité atteinte.

Participation de l’État et retombées économiques : Conformément au nouveau code minier, l’État malien détient une participation totale de 35 % dans le projet, dont 10 % de parts gratuites.

Cette participation significative est essentielle pour assurer une redistribution équitable des richesses et des bénéfices sur le long terme.

On estime que sur toute la durée de vie de la mine, la part du Mali pourrait atteindre près de 230 milliards de francs CFA, sans inclure les nombreux emplois directs et indirects créés, ni les infrastructures socio-économiques qui seront réalisées localement.

Vision présidentielle et transformation nationale :

Le projet d’exploitation du lithium de Bougouni s’inscrit dans une vision présidentielle plus large : garantir l’autonomie financière du Mali et faire du secteur minier un véritable modèle de transformation nationale. Au-delà des simples chiffres, l’objectif est de générer de la valeur ajoutée sur place et de former des compétences locales. Dans un contexte sécuritaire et géopolitique difficile, cette nouvelle mine marque le début d’une ère nouvelle pour l’indépendance économique du Mali.

Le chef de village de Bougouni, N’Togo Diakité, a chaleureusement remercié le Chef de l’État, en ces termes : « ce projet apporte non seulement du travail et des routes, mais aussi la fierté d’être au cœur du Mali nouveau. Nous prions pour que cette mine soit une bénédiction pour nos enfants et non une source de division. »

Pour sa part, le Président du conseil d’administration de Kodal Mining UK (KMUK) et Directeur de Hainan Mining, Teng David Lei a souligné que ce projet incarne la synergie entre expertise internationale, vision nationale et engagement communautaire, unissant le Mali, la Chine et le Royaume-Uni autour d’un même objectif.

Il a affirmé : « nous partageons une même ambition: faire du lithium de Bougouni un moteur de croissance et un exemple de partenariat équilibré entre investisseurs étrangers et État souverain», a-t-il déclaré, ajoutant que le projet de Bougouni marque une étape majeure pour le secteur minier malien.

« Il symbolise une exploitation moderne, responsable et durable »


Selon le Ministre des Mines, Pr Amadou KEITA, le projet LMLB renforce de manière décisive le positionnement stratégique de notre nation parmi le cercle très fermé des pays producteurs de lithium.

Grâce aux prévisions de production combinées des deux mines de concentré de spodumène, le Mali est en passe de devenir le leader africain d’ici 2026.

L’entrée en service rapide de cette deuxième mine confirme le statut du Mali comme l’un des futurs bastions africains du lithium, un métal au cœur des enjeux de la transition énergétique mondiale, illustrant ainsi une avancée significative vers l’indépendance économique et le développement durable.

A l’en croire, la mine produira des revenus substantiels. L’État du Mali bénéficiera de ces richesses par le biais de sa participation directe de 35 % au capital (dividendes) et de la collecte d’impôts et taxes (impôt foncier, ISCP, impôt sur les sociétés).

De plus, l’opérateur devra verser des contributions à quatre (4) fonds miniers distincts, finançant notamment le développement local et les infrastructures énergétiques, hydrauliques et de transport.

Il a noté que l’exploitation des matières premières est une vision présidentielle celle d’assurer l’autonomie économique du Mali.

À d’autres termes, faire du secteur immobilier est monté de la transformation nationale, c’est pourquoi on dira des chiffres. La nouvelle mine doit créer de la valeur ajoutée sur place et former des compétences locales.

Visite d’inspection du Général d’Armée Assimi GOÏTA sur le site

Le Président Assimi GOÏTA a inauguré la mine de lithium de Bougouni, marquant une étape majeure pour l’économie malienne. Après la cérémonie, le Général d’Armée a visité les installations et le processus d’extraction. Il a exprimé sa satisfaction quant aux retombées positives prévues et a salué le partenariat stratégique solide unissant le Mali et la Chine.

A en croire le Directeur Santé, Sécurité au Travail Environnement, Communautés  de la société LMBL SA, M. Mamadou Dembélé : la mine bénéficie d’une expertise malienne à près de 90%. En matière de santé et d’environnement : « nous portons une attention particulière à la préservation de l’environnement, d’autant plus que nous sommes proches de la zone humide du Baoulé« .

Cela implique un suivi rigoureux de la qualité de l’eau (en aval de la mine) et de la qualité de l’air (poussière), ainsi que la protection de la santé des travailleurs.

Il est noté que, le permis d’exploitation couvre le site de Foulaboula, dans le Cercle de Bougouni, sur une superficie de 97,2 km², englobant les Communes de Bougouni, Kola et Tièmala-Banimonotié.

Au total, dix localités sont directement concernées par ces activités minières.
Le projet comprend deux grandes phases d’exploitation.

La première, déjà amorcée, concerne le gisement de N’Gouanala, reconnu pour sa minéralisation en spodumène grossier. Le traitement du minerai y est effectué selon un procédé de séparation par milieu dense.

La seconde phase portera sur les gisements de Sogola-Baoulé et Boumou, où le traitement se fera par flottation différentielle, à l’image du projet de Goulamina.

Aissetou Cissé,  envoyée spéciale

ÉchosMédias

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