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La demande croissante en métaux, tels que le lithium, le cobalt, le cuivre et le nickel, liée aux transitions numériques et énergétiques mondiales, offre de nouvelles opportunités d’investissement pour le Maroc, attirant l’attention des grands opérateurs étrangers du secteur.

Certains minerais, dont le lithium, le cobalt, le nickel, le graphite et le cuivre, jouent un rôle crucial dans la transition énergétique et numérique actuelle, les rendant stratégiques dans plusieurs industries. De ce fait, la demande en minerais est en forte croissance, notamment en raison de la transition énergétique et de la transformation numérique, exacerbée par les changements climatiques.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les besoins en minerais pourraient doubler d’ici 2040, voire être multipliés par six dans un scénario de zéro émission nette en 2050. Le Fonds Monétaire International (FMI), quant à lui, estime que dans un tel scénario, les ratios production/consommation pour ces minerais seront inférieurs à 1, ce qui souligne l’incapacité de l’offre à répondre à une demande croissante à long terme.

Dans ce sillage, les marchés ont évolué pour intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, ainsi que la maîtrise du raffinage des métaux. Les Etats sont confrontés au défi de sécuriser leurs approvisionnements, dans un contexte de rivalités géopolitiques.

Les stratégies adoptées par ces Etats se concentrent principalement sur la relance des capacités de production nationale et du raffinage des métaux, la constitution de stocks stratégiques, ainsi que le renforcement des partenariats, entre autres.

L’arrivée d’Austroid Corp au Maroc, avec sa filiale Austroid Corp Africa, illustre cette tendance. Cette entreprise se positionne dans la production, la transformation et l’utilisation du lithium, avec une attention particulière pour approvisionner les équipementiers automobiles locaux et saisir les opportunités offertes sur le continent africain.

D’autres acteurs majeurs, comme l’entrepreneur minier Benoît La Salle, s’intéressent également au marché marocain. En partenariat avec la société chinoise C-One, il envisage la création d’une usine d’anodes pour les batteries de véhicules électriques, ainsi que la production de graphite de synthèse, un matériau essentiel pour ces batteries.

Les investissements chinois dans le secteur minier marocain ne sont pas en reste. Le groupe GOTION High-Tech, par exemple, a engagé 6,3 milliards de dollars pour développer une industrie de batteries de voitures électriques et de systèmes de stockage d’énergie. Cette attraction chinoise découle en partie des excellentes relations diplomatiques entre le Maroc et la Chine, renforcées par divers accords de partenariat stratégique.

Cependant, pour tirer pleinement parti de cette opportunité, le Maroc devra relever plusieurs défis, notamment en matière d’infrastructures, de réglementations et de main-d’œuvre qualifiée. En investissant dans ces domaines, le Maroc pourrait consolider sa position en tant qu’acteur majeur dans l’industrie des métaux stratégiques, tout en contribuant à la transition mondiale vers une économie plus durable.

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Source : Hespress

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