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Je viens de lire le livre best-seller “Dieu, la Science, Les Preuves. L’aube d’une révolution“. La lecture de ce livre m’a conforté dans mon point de vue sur la situation actuelle du monde et du Mali.
Pour préserver la paix et une meilleure répartition des ressources mondiales, il est Urgent, vraiment Urgent, que nous construisions un univers symbolique commun avec comme principaux enjeux le numérique, les énergies renouvelables, la culture et la préservation de la planète : il y a 70 000 ans, en nombre, nous n’avions pas atteint 1 million d’humains sur terre, aujourd’hui nous sommes plus de 8 milliards.


Dans ce cadre, une dynamique, sous le nom générique de transition écologique, est en cours dans les pays dits développés. Il leur faut 30 à 50 ans pour la réaliser.

Depuis 1995, des Cop (Conférences des parties) sont organisées pour négocier les codes de ce nouveau monde en construction et les normes d’une nouvelle économie mondiale dont la problématique du crédit carbone. La 28e de ces conférences (Cop-28) s’est tenue à Dubaï à la fin de l’année 2023.
A la lecture du livre “Dieu, la Science, Les Preuves. L’aube d’une révolution“, il m’est apparu que ce best-seller fait partie de la dynamique des espaces de résistance à l’émergence de ce nouveau monde. Il participe au renouveau du récit religieux par la science. Ce renouveau religieux utilisé généralement pour diluer la responsabilité de l’humain face aux enjeux concrets qu’il subit ou qu’il fait subir.
Nous voyons aujourd’hui ce qui se passe en Israël, mais aussi partout dans le monde où les extrêmes sont en train de plus en plus d’émerger. Nous constatons également qu’à cause des réseaux sociaux des stupides les plus déraisonnables deviennent des centres du monde.
Sous une autre forme, le Mali est au cœur de cette résistance à l’émergence de ce nouveau monde ; presque sans bibliothèque et lieux organisés de diffusion culturelle, mais aussi avec ses plus de 30 000 mosquées portant en général des récits qui sont très peu en phase avec les enjeux structurels concrets du pays.
Il y a encore plus inquiétant. Depuis quelques années, les réseaux sociaux ont pris le relais des mosquées pour construire et animer un écosystème de fake-news. Des “vidéomans”, sans aucune culture, très peu éduqués, d’une vulgarité sans limite, entretenus par nos propres autorités, en sont les principaux précurseurs.
Cette réalité est en train de détruire les légendes fondatrices et les dynamiques émotionnelles communes issues des années des indépendances qui mettaient ensemble en mouvement et en confiance la société malienne. Nous sommes ainsi en train d’installer une société d’ultracrépidariens au capital culturel extrêmement pauvre.
Ce qui nous a valu la crise multidimensionnelle que nous subissons depuis 2012 et… une transition institutionnelle infinie sans objectif clair. Je rappelle que l’ultracrépidarien est une personne peu qualifiée qui juge et donne son avis avec aplomb sur un sujet qui dépasse son champ de compétence.
Je demeure convaincu que tout n’est pas perdu pour le Mali. Nous sommes une société jeune (près de 80 % ont moins de 35 ans, près de 60 % ont moins de 15 ans). Tout est à faire. Les moyens existent. Là où les pays développés ont besoin de 30 à 50 ans de transition écologique, nous, nous aurions besoin de moins d’une seconde pour nous y mettre.
Cependant il nous faut un projet. Un nouveau récit “Mali” qui définit notre présent par le futur à construire ensemble. Un nouveau récit “Mali” qui nous installe parmi les acteurs importants du nouveau monde en émergence et de la paix mondiale. Un nouveau récit “Kidal”, “Tombouctou”, “Mopti”, “Kayes”, “Sikasso”… avec au cœur une fonction. Un tji (mission), comme nos anciens avaient organisé nos sociétés traditionnelles.
Au Cop-28 de Dubaï, les Etats se sont entendus sur un objectif mondial de “triplement des capacités d’énergies renouvelables et de doublement des gains en efficacité énergétique d’ici à 2030”. Des mesures nécessaires ont été demandées pour faciliter la transition hors des énergies fossiles et permettre à plus de 700 millions de personnes encore privées d’électricité à travers le monde d’obtenir un accès à l’énergie.
Jusqu’à maintenant, qu’est-ce que les autorités maliennes ont fait de cette opportunité ? Ça fait déjà presque 4 mois que ces directives ont été annoncées.
Il est temps que nous sortions du camp des résistants à l’émergence du nouveau monde en construction, du camp des auteurs du livre best-seller “Dieu, la Science, Les Preuves. L’aube d’une révolution”. Il est temps que notre pays se mette en phase avec la dynamique du nouveau monde.
Nous n’y viendrions pas démunis. C’est une opportunité extraordinaire pour nous réinventer, améliorer conséquemment la vie de nos citoyens et sortir structurellement de la spirale infernale de la pauvreté.
Comme aimait dire mon père (paix à son âme), “que Dieu nous aime tous !”
Alioune Ifra Ndiaye

Source : Mali Tribune

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