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Notre pays a quitté la Cédéao qu’il estime ne pas servir aujourd’hui ses intérêts. Les autorités sont en train d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce retrait, mais aussi de procéder à une analyse objective sur les plans politiques et économiques pour le bien du peuple malien.

La première réunion ministérielle planchant sur le processus de retrait de notre pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est tenue, hier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. C’était en présence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, et de son collègue chargé de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.

Après la rencontre, dans une interview accordée à la presse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a expliqué qu’ils travaillent sur instruction du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, à tout mettre en place pour gérer le processus de retrait. Surtout d’œuvrer à mettre en exécution la stratégie définie par le gouvernement et le plan d’action nécessaire.

Ce, en préservant les intérêts de notre pays. «C’est dans ce cadre que nous avons convoqué cette première en concertation avec le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour pouvoir rassembler une vingtaine de membres du gouvernement qui sont concernés par la matière», a précisé Abdoulaye Diop. Ajoutant que chacun avait fait partie, avant la réunion, de l’impact de cette décision dans son secteur d’activités.

ÉVALUATION MINUTIEUSE- La rencontre a permis de faire une évaluation minutieuse de ces impacts et surtout de proposer un certain nombre d’actions afin de se préparer à remédier à la situation. Selon le patron de la diplomatie malienne, il a été décidé de formaliser la structure en tant que Comité chargé de gérer le processus de retrait à deux niveaux : le premier ministériel étant comme ce fut le cas hier et une autre technique, c’est- à-dire celui d’évaluation et de suivi qui regardera dans tous les compartiments, entre autres, les dimensions politiques, sécuritaires, économiques et financières.

Car, en réalité, le processus de retrait touche plusieurs questions comme la libre circulation des personnes et des biens, celles liées à l’intégration économique, à des organisations affiliées à la Cédéao et au passeport. Tout comme des impacts financiers au niveau des pays. Le ministre Abdoulaye Diop soutient, par ailleurs, qu’il s’agit d’évaluer ensemble les opportunités et les bénéfices politiques et économiques pour notre pays, même en termes de politique commerciale. «C’est l’ensemble de ces questions qui ont fait l’objet de discussions.

Nos équipes techniques travailleront pour mettre en place ces éléments comme nous l’avons fait dans le cadre de la Minusma pour pouvoir identifier des actions concrètes et voir les moyens nécessaires au niveau du gouvernement», at-il commenté en indiquant que c’est une instance de concertation. Faut-il retenir que la sortie d’une organisation, comme ça a été le cas au niveau de l’Union européenne lorsque la Grande Bretagne est partie, impose des mécanismes très complexes. « Il y a des négociations très avancées sur des questions économiques, financières et autres. Donc, nos équipes sont prêtes pour engager ces discussions avec la Cédéao afin de préserver un certain nombre d’acquis pour nos ressortissants…», a expliqué le ministre chargé des Affaires étrangères.

Selon lui, dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde. Tout comme des avantages à garder pour les pays partenaires. «Notre pays a quitté la Cédéao, mais nous restons géographiquement dans la zone Afrique de l’Ouest. Les États dans cet espace restent des pays frères et amis.

Et nous sommes condamnés à travailler ensemble, seulement nous allons pouvoir développer d’autres mécanismes hors Cédéao pour voir les choses soit au plan bilatéral, soit dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES)», a soutenu le patron de la diplomatie malienne. Il s’agira de voir comment nous pouvons cheminer ensemble, préserver nos intérêts politiques, économiques, sécuritaires. Mais en dehors de la Cédéao qui ne sert plus aujourd’hui les intérêts de notre pays.

Oumar DIAKITE

Source L’Essor

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