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Pour être en phase avec le peuple, Malick Diaw aurait dû proposer une réduction des avantages et primes accordés aux membres de l’Institution qu’il dirige. Pour la plupart des Maliens, le Conseil national de transition (CNT) est devenu la risée de la République à cause du rejet d’une proposition de loi organique visant à accorder des avantages à ses membres. Les responsables auraient dû renoncer aux primes et avantages décriés. 

C’est la preuve que les responsables du CNT ne sont pas en phase avec le soulèvement qui a mis fin au régime d’IBK.  Au moment où le pays connaît la pire crise énergétique de son histoire, messieurs du CNT ont été très mal inspirés avec le vote du texte proposant des indemnités qui auraient pu attendre. Le rejet de la volonté du CNT par la Cour constitutionnelle est sur toutes les lèvres, faisant passer les responsables de l’institution pour des gaspilleurs de fonds publics.
Ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est que la réduction du train de vie de l’institution est le dernier souci de certains de ses membres. On se souvient que certains anciens membres gênant du CNT comme Adama Ben Diarra se sont fâchés avec les responsables de l’institution en 2023 lorsque l’on a proposé l’achat des véhicules V8 pour les présidents de commissions. Pour de nombreux observateurs, le CNT paye le prix de la nomination de personnes n’ayant pas combattu pour le changement de la gouvernance.
Si les idéaux qui ont fait partir IBK étaient partagés par les responsables du CNT, les propositions critiquées n’allaient pas être faites. Les conseillers du CNT devraient prendre l’exemple sur les députés de l’Assemblée transitoire du Burkina Faso. Ces derniers n’ont pas de salaire, se contentant tout juste de quelques centaines de milliers de francs FCFA comme paiement. Les gens commencent à se demander comment le président du CNT n’a pas su éviter cette situation. La Cour constitutionnelle a empêché une initiative porteuse de germes dangereux pour la stabilité et l’honneur du régime en place.

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Les membres du CNT doivent revoir leur copie en matière de défense des intérêts du pays qui fait face à une crise économique. A défaut de réduire les charges du CNT, ils devraient travailler à ne pas installer le doute chez les citoyens qui attendent de la transition de mieux faire que les pouvoirs précédents. Désormais, beaucoup de Maliens considèrent le CNT comme une institution problématique. Il s’agit d’une crise de confiance qui porte atteinte à l’image des conseillers et du pouvoir. Plus que les autres Maliens, estiment certains observateurs, les membres de la transition doivent serrer la ceinture en donnant tout pour que la confiance soit instaurée entre les gouvernants et les gouvernés.
La population souffre énormément à cause de la cessation de l’appui public, notamment dans les secteurs économiques. Beaucoup de fonds dont bénéficiaient les citoyens ont été gelés. On se souvient notamment des milliers d’emplois perdus en raison de l’arrêt du financement de quelques ONG ou des institutions des Nations Unis. Les employés de la Minusma attendent encore que l’Etat leur vienne en aide. La Presse n’a pas vu les couleurs de l’aide publique depuis plus de trois ans.
Nouhoum DICKO
Source : L’Alerte

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