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Le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a organisé la cérémonie de lancement officiel des activités du Projet de Restauration des Terres Dégradées au Mali (PRTD – MALI) ce jeudi 14 mars 2024 à l’hôtel Radisson collection de Bamako (ex Sheraton). Placé sous la haute présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Dr. Choguel Kokalla MAIGA, l’événement a été marqué par la présence de nombreux ministres et acteurs du domaine sans oublier Madame la Directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Mme Clara De SOUSA. 


Au Mali, près de 90 %, des ménages dépendent du bois de chauffe et du charbon de bois pour leurs besoins énergétiques. Plus de 100 000 ha de terres forestières sont perdues chaque année, bien plus que la superficie reboisée annuellement évaluée à 10 000 ha seulement. Ainsi, sur les 32 millions d’ha de forêts répertoriées au Mali en 1985, il n’en reste actuellement qu’environ 17,4 millions d’ha.
Selon le Plan National de Neutralité en matière de Dégradation des terres du Mali 2020, les terres cultivées sont de plus en plus affectées par l’érosion éolienne, la dégradation chimique, la dégradation physique des sols, la dégradation biologique et la dégradation par les eaux de ruissellement. Cette dégradation, conséquence de la disparition du couvert végétal et des pollutions des terres, coûte plus de 31 % du PIB par an au Mali.

C’est pourquoi, en réponse à toutes ces problématiques, le Gouvernement du Mali avec l’accompagnement technique et financier de la Banque mondiale, a initié le Projet de Restauration des Terres Dégradées au Mali (PRTD-Mali) dont l’accord de financement d’un montant de 130 millions d’euro soit un peu plus de 90 milliards de CFA a été signé le 7 juin 2023 et la mise en vigueur effective le 10 janvier 2024.
Ainsi, ce Projet de Restauration des Terres Dégradées au Mali (PRTD-Mali) a pour objectif d’accroître l’adoption de pratiques de restauration des terres dégradées intelligentes par rapport au climat et accroître l’accès aux opportunités de revenus au Mali.
En effet, son ambition est de restaurer durablement le capital naturel, social et culturel des zones ciblées. Le projet a opté pour une approche résolument innovante, transformatrice, et multi-sectorielle de gestion intégrée des paysages. Cette approche vise à travers des activités conçues à la base, d’atteindre simultanément des objectifs sociaux, économiques et environnementaux, tout en favorisant la transition d’un mode de gestion à un mode de gouvernance axé sur la démocratisation des enjeux sociaux et environnementaux.
Aussi, ce projet se distingue par plusieurs innovations qui permettront non seulement d’atteindre les objectifs fixés, car il repose sur les fondements de base du développement durable, mettant l’accent sur la nécessité de penser globalement et d’agir localement.
Dans son allocution, le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, M. Mamadou SAMAKE a fait savoir, que « le PRTD touchera 2,3 millions de bénéficiaires dans 87 communes (des régions de Kayes, Kita, Nioro, Koulikoro, Nara, Ségou, Douentza et Mopti) ciblées sur la base de l’indice de vulnérabilité ».
De son côté, la Directrice des Opérations de la Banque mondiale, Mme Clara De SOUSA, a affirmé que ce projet revêt une importance toute particulière, car il incarne une approche résolument novatrice et prometteuse.  » Ce projet permettra au Mali d’avoir des informations supplémentaires sur ses ressources à travers les plans d’aménagement forestiers, pastoureaux et ceux de la pêche qui seront élaborés et mis en œuvre. Il s’agit d’une activité stratégique, structurante et innovante à plusieurs égards. » A-t-elle expliqué. Pour finir, elle a réaffirmé la constante disponibilité et l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le Mali dans ses efforts de développement pour le bien-être de la population vulnérable.
Le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA a déclaré que le Projet de Restauration des Terres dégradées au Mali renforce l’équilibre global entre la commodité et la qualité de vie des populations. Selon lui, il s’agit de stimuler le développement tout en réservant un avenir meilleur aux futures générations, rappelant que les questions liées à l’environnement et le développement durable sont des enjeux majeurs pour les autorités de la Transition.
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D’une durée de 7 ans (de janvier 2024 à octobre 2030), le PRTD investira dans le développement régional intégré et l’autonomisation des populations locales dans la gestion des ressources, la création d’emplois pour les jeunes qualifiés et non qualifiés, la diversification et l’augmentation de la valeur ajoutée des ressources et produits des zones ciblées, ainsi que leur préservation.
AFANOU KADIA DOUMBIA/Malijet.com
Source : Malijet

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