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Nous assistons depuis quelques mois à la remise en cause des acquis de la Seconde Guerre mondiale. Fin de la neutralité des pays de l’Axe et remilitarisation, le tout sur fond de «normalisation» du néo-nazisme : c’est la fin d’un monde, qui vient de s’échouer sur les rives du Dniepr. Par Karine Bechet-Golovko.

Cela fait longtemps que la Russie tire la sonnette d’alarme sur la montée du néonazisme en Europe et au plus profond des mécanismes de pouvoir dans l’Ukraine post-Maïdan.

Cette Ukraine «démocratique», «occidentale», «atlantiste» et finalement mise sous protectorat depuis 2014 est allée bien plus loin que les Marches aux flambeaux des anciens SS dans les pays baltes : elle reconnaît comme héros national les figures de la collaboration nazie ; le cri utilisé lors de l’occupation nazie «Gloire à l’Ukraine ! Gloire aux héros !» est normé au sein des institutions ukrainiennes ; ceux qui ont combattu le nazisme, à savoir les communistes, voient leur symbolique pénalisée ; des bataillons punitifs, comme celui d’Azov, sont utilisés, et contre les populations réticentes, et contre les militaires récalcitrants, pour les conduire sur le chemin de la soumission par la terreur ; et pour finir cette liste, qui n’est qu’une illustration, des lois de ségrégation anti-russe, ethnique et culturelle, sont adoptées.

Toute dégradation d’un corps contamine son environnement Toute dégradation d’un corps, qu’il s’agisse d’une peste morale ou physique, ne peut s’arrêter d’elle-même, elle contamine son environnement.

Ainsi, depuis des années, le vote à l’Assemblée générale de l’ONU sur la condamnation du nazisme partage la communauté internationale, avec les États-Unis et leurs satellites occidentaux d’un côté (les pays européens, le Canada, l’Ukraine), qui refusent de condamner le nazisme, et la Russie avec quasiment le reste du monde, qui défendent l’histoire et la mémoire des victimes, rappelant qu’à l’heure d’une soi-disant post-vérité particulièrement confortable, le Bien et le Mal n’ont pas été dépassés.

Ainsi en décembre dernier, l’Axe atlantiste s’est trouvé isolé sur cette question avec, rappelons-le, 49 voix contre la résolution, quand 118 l’ont votée et 14 pays, dont la Suisse, se sont abstenus.

Cette dérive s’accompagne en toute logique de la noyade pro-ukrainienne de l’Occident, qui se voit en train d’applaudir un ancien SS au Parlement canadien pour satisfaire Zelensky, d’interdir les sportifs russes à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris ou dont les dirigeants crient le slogan nazi à la gloire des héros ukrainiens lorsqu’ils sont de passage à la Rada. Faire tomber la Russie et achever le travail commencé en 1991 Mais à la différence des années 30, cette résurgence néonazie est un instrument, non une finalité.

Il ne s’agit pas d’instaurer dans le monde l’idéologie nazie, comprise aujourd’hui comme une forme radicale de ségrégation ethnique et culturelle, accompagnée d’une violence politique et physique extrême à l’intérieur des sociétés. Non, la résurgence du néonazisme est utilisée pour affaiblir les sociétés de l’intérieur et donc mieux les contrôler de l’extérieur.

Car le but aujourd’hui est ailleurs : il faut faire tomber la Russie, achever le travail commencé en 1991, qui n’a pas abouti, et enfin proclamer, s’il le faut dans le sang et sur les cendres, l’avènement du monde global atantico-centré.

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Source : RT en français

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