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La rectification de la Transition malienne, démarrée  en 2020, a trois ans révolus depuis le 24 mai. Elle survint après que le Président Bah N’Daw et son PM Moctar Ouane ont tenté, par un remaniement ministériel,  d’écarter des personnalités Clef du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), notamment le vice-président Col Assimi Goïta, le ministre de la Défense Col Sadio Camara et celui de la Sécurité Intérieure, Modibo Koné, actuel Directeur de l’Agence Nationale de la Sécurité d’Etat (ANSE)…

Un  remaniement qui finalement  va provoquer leur chute.
Car le même jour, Col Assimi Goïta, l’ex vice-Président, et ses alliés vont alors s’emparer de l’effectivité du pouvoir Transitionnel. Ils prônent  ainsi la rectification  de la Transition et la Refondation de l’Etat du Mali, avec  un Gouvernement militaro-civil dirigé par Choguel Kokalla Maïga.

Mais cette  Rectification de la Transition est-elle  vraiment en marche ?

La Refondation de l’Etat,  tant prônée par les nouveaux maîtres du pays,  est-elle aussi une réalité  vécue par les populations?

Les avis sont divergents selon que l’on soit un partisan du pouvoir ou un non partisan.

Depuis le 07 juin 2021, Choguel Kokalla Maïga dirige un Gouvernement dont figurent  les principaux  acteurs du Putsch qui a déposé le président IBK. Leur slogan, c’est la rectification de la Transition et la Refondation du Mali.

Mais trois ans après, le parcours continu d’être  parsemé d’écueils avec un bilan indubitablement mitigé.  Les inconditionnels du Pouvoir transitionnel admettent  que la rectification de la trajectoire de la Transition a permis d’enregistrer des avancées substantielles sur les plans : défense, diplomatie et développement (les 3D).

Ils estiment que ces trois principes qui guident désormais l’action publique au Mali, ont permis aux  autorités de la Transition  d’être respectées dans le concert des nations.

Mais aussi, le Pouvoir transitionnel et  ses partisans considèrent  que les prouesses réalisées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont permis à notre pays de recouvrer l’entièreté de son territoire.

Ce qui est bien attesté par la récupération en  2023 des localités telles que : Ber, Aguelhok mais notamment  Kidal. Toutes choses qui ont,  selon eux, suscité un immense espoir chez les Maliens.

Toutefois, d’autres citoyens  maliens ne semblent pas enthousiasmés par le bilan de la Transition. Tout en reconnaissant une avancée certaine sur le plan de la Défense et de la Sécurité, ces  maliens estiment que la Transition pouvait mieux faire.

Ils font remarquer que les mêmes pratiques, que sont la corruption, le népotisme et le laxisme, sont toujours courantes et se sont même amplifiées.  Ils déplorent aussi un manque de vision politique des autorités  afin de pouvoir favoriser la recherche de  la paix et la réconciliation dans notre pays. Ils s’insurgent contre la caporalisation du pouvoir transitionnel.

Qui a suspendu les activités des partis politiques et des Associations à caractère politique.

Encore que ces maliens mécontents, sans être les détracteurs de la Transition,  déplorent le manque d’électricité aux entreprises qui sont désormais contraintes   de procéder à des licenciements de milliers de travailleurs. Qui viennent grossir le lot des chômeurs, déjà nombreux.


Gaoussou Madani Traoré


Source : Le Pélican

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