0 0
Read Time:3 Minute, 58 Second

L’ancien ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et la famille, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké a animé une conférence débat, dans le cadre des 16 jours de caravane de lutte contre les violences faites aux femmes au Mali. Elle était organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) avec l’appui de l’Ambassade du Royaume du Danemark à travers les Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC). Cela, afin de sensibiliser l’opinion publique sur le cas des féminicides.

C’était samedi 25 dernier dans leurs locaux, en présence de la Vice-présidente Me Aichata Founé Tembely ; et certains membres de la CNDHentre autres.


Au cours de son discours d’ouverture, la Vice-présidente de la Commission Nationale des Droits de lnHomme (CNDH) a rapprlè que les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre>> est une campagne annuelle qui commence le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’à la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre, 2028..

Selon elle, la violence à l’égard des femmes et des filles reste la violation des droits humains la plus répandue dans le monde . Avant d’inviter les uns et les autres, au nom de la CNDH à agir pour autonomiser les survivantes, réduire et prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et protéger les droits des femmes.
Prenant la parole, la conférencière Mme Bouaré Bintou Founé Sa- maké a évoqué que les violences les plus répandues et reconnues au niveau global sont celles commises en mileu conjugal.
S’agissant de l’ampleur de ta violence faite aux femmes, ele soutenu qu’à l’échelle mondiale, une femme sur 3 subit des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime. Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par quelqu’un de sa propre famille. Au moins 8 femmes sur 10 ont subi, au moins une forme de violences au sein de son foyer.
Elle dira que, selon l’enquête démographique et de santé du Mali (EDSM) en 2022, au moins 45% des femmes de 18 à 49 ans ont subi des violences physique ou sexuelle, environ la moitié des femmes (49%) de la même tranche, en union ou en rupture d’union ont été victimes de violences émotionnelle, psychologique, physique et /ou sexuelles.
Toutefois en 2022, il y a eu 14264 cas de violences basées sur le genre (GBVIMS), apportés, comparativement à 9540 cas rapportés comparativement à 9340 cas signalés à la période en 2021, soit une augmentation de 49%. Sur ce nombre, les 98% de cas, ont été commises sur les femmes et filles, notamment 39% viols et 17% d’agressions sexuelles : 《 qu’elle reconnait comme graves violations des droits de l’Homme 》.
En effet, elle a rappelé que ces violences qui peuvent être psychologiques, matérielles, économiques ou physiques.
Cependant, la conférencière ajoute que, suite à la recrudescence des violences faites aux femmes de nouvelles formes de violences peu connues de la société malienne ont fait leur appantion dans les faits divers des journaux et autres médias. Il s’agit du féminicide.
Il est un crime sexiste qui est commis par un partenaire ou un ex partenaire ou un tiers. C’est le fait de donner la mort par assassinat à son épouse ou époux.
A l’en croire, ce phénomène a atteint un seuil inquiétant au Mali. 《 En illustre le cas du maçon qui a ôté la vie à sa femme enceinte des jumeaux au mois de juillet dernier à Kalaban Coura. S’y ajoute le cas qui s’est produit à Lafiabougou au mois de Mai dernier, où un homme aurait assassinė sa femme avant de la brûler. A Yirimadjo un homme à tiré avec son arme de service entre les jambes de sa femme 》, a-t-elle laissé entendre..
Elle a énuméré les mécanismes de protection et de prise en charge des violences faites aux femmes. Ils song d’ordre institutionnels, à travers : 《 les cours et tribunaux chargés d’appliquer la loi en prononçant les sanctions ; les forces de sécurité (Police Gendarmerie) ; la mise en place des points focaux VBG auprès de chaque commissariat ; les ONE STOP Center (14 centres fonctionnels) qui sont des centres holistiques de prise en charge ; la ligne verte SOS VBG 8033 fonctionnel à Bamako et environnant ; en plus des mécanismes informels , avec les centres d’assistances et d’aide juridique mis en place par les organisations de la société civile surtout les organisations féminines APDF WILDAF/Mali AJM Clinique juridique Dėmė So AMDH etc. 》
Pour terminer son exposé, elle a rétéré l’adoption d’une loi contre les VBG ; la prise en charge holistique ; l’implication des collectivités ; l’élaboration et l’adoption d’un programme d’éducation nationale sur les VBG et le féminicide.


Aissetou Cissé

ÉchosMédias

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post COP28 : Les Français ne croient pas en Macron pour le climat (ni en la communauté internationale)
Next post Coopération : L’ambassadeur de la Turquie au Mali reçu par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants

Average Rating

5 Star
0%
4 Star
0%
3 Star
0%
2 Star
0%
1 Star
0%

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *