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Les organisateurs de l’événement en Suisse veulent que New Delhi soit représenté au plus haut niveau pour coincer Moscou. Une analyse de l’ancien ministre indien des affaires étrangères Kanwal Sibal.

Le paysage géopolitique international devient de plus en plus périlleux. Le conflit en Ukraine se poursuit et aucune solution n’est en vue. Les tensions dans le Pacifique occidental entre la Chine et les Philippines s’accroissent, ajoutant à l’instabilité persistante de la question taïwanaise.

La troisième zone de dissensions régionales potentielles concerne l’Iran et Israël.

Le conflit ukrainien est le plus grave car il oppose les deux pays les plus puissants, les anciens antagonistes de la Guerre froide, dans un conflit militaire réel, quoique indirect, impliquant une dimension nucléaire dangereuse, alors même que les accords de contrôle des armements existants ont été résiliés.

En Ukraine, bien que la situation sur le terrain ait évolué en faveur de la Russie et que l’objectif que les États-Unis et l’UE s’étaient précédemment fixés d’infliger une défaite stratégique à la Russie au moyen d’une guerre par procuration (en armant et en finançant l’Ukraine) n’ait pas été atteint, il n’y a toujours aucun signe de réelle volonté de trouver une solution par la négociation.

L’Occident pris au piège de sa propre rhétorique

Il devient de plus en plus difficile pour l’Occident de sortir de l’engrenage d’une politique dans laquelle il est pris au piège. L’Ukraine est considérée comme la frontière ultime de l’Europe face à la Russie «non européenne».

Le discours dominant dans les hautes sphères consiste à dire que si la Russie gagne en Ukraine, elle s’en prendra à d’autres pays européens, à commencer par la Pologne et les pays baltes.

Par conséquent, la sécurité européenne à long terme est supposée être en jeu. Avec un tel degré de diabolisation de la Russie et de son président Vladimir Poutine, il est difficile pour l’Occident de reculer, même si l’on reconnaît de plus en plus que l’Ukraine mène un combat perdu d’avance.

Le soutien des États-Unis à l’envoi de davantage d’armes et d’argent en Ukraine diminue, bien qu’un nouveau projet de loi sur une aide à l’Ukraine de 60,8 milliards de dollars soit en passe d’être approuvé au terme d’un processus législatif.

L’UE veut se préparer à l’éventualité que les États-Unis diminuent leur soutien à l’Ukraine (surtout si Donald Trump est réélu), et est prête à assumer davantage de responsabilité s’agissant d’armer et de financer Kiev.

À cette fin, les pays d’Europe occidentale ont augmenté leurs budgets de défense et ont l’intention de renforcer leurs propres capacités militaires. Bruxelles et l’OTAN jettent de l’huile sur le feu Le président de la Commission européenne et le secrétaire général de l’OTAN attisent les sentiments belliqueux par leurs déclarations bellicistes contre la Russie, au lieu d’adoucir leur rhétorique pour ouvrir la voie au dialogue et à la diplomatie.

Ceci en dépit du fait que l’économie de l’UE traverse une période difficile et que les tensions sociales augmentent. Les agriculteurs, en particulier en Pologne, protestent contre l’afflux de céréales ukrainiennes et d’autres produits agricoles dans l’UE car leurs intérêts sont lésés.

Ceci est assez ironique car l’exportation de céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire, perturbée par le conflit, a nécessité l’ouverture d’une route alternative à travers l’Europe pour soutenir l’agriculture ukrainienne.

À ce stade, la probabilité d’une percée diplomatique dans la question ukrainienne est faible.

Le président Volodymyr Zelensky fait frénétiquement pression pour obtenir plus d’armes pour se prémunir des attaques de missiles russes, essayant de culpabiliser les États-Unis et d’autres pour l’avoir laissé sans protection, sous la forme d’une guerre psychologique.

Il a même appelé à une aide plus directe des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France pour intercepter des missiles russes, comme ces pays l’ont fait lors de la récente attaque iranienne contre Israël.

Une conférence de paix sans Moscou n’a guère de sens

Alors que l’Occident alimente la fièvre de la guerre, des mesures sont également prises pour organiser en juin en Suisse une conférence internationale de paix sur le plan de paix en dix points de Zelensky. Il est de nature maximaliste et a été rejeté par la Russie, qui s’est déclarée prête à négocier, mais sur une base réaliste reconnaissant les changements territoriaux sur le terrain.

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Source : RT en français

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