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Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a exprimé samedi sa profonde inquiétude face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, à l’instabilité politique et institutionnelle, au changement climatique et aux déficits économiques que connaît l’Afrique.
Selon M. Faki, qui s’est exprimé à l’occasion de l’ouverture de la 37e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, qui a débuté samedi au siège du bloc panafricain dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, l’Afrique a enregistré des dépenses militaires exorbitantes alors que le terrorisme et les conflits continuent de détruire certains Etats africains, inversant ainsi leurs priorités de développement.
Le chef de l’UA a aussi souligné que les changements de gouvernement anticonstitutionnels ont continué à se multiplier, défiant l’ensemble de l’ordre politique et juridique de l’union au détriment de développements sociaux vitaux sur le continent.
« Jamais depuis sa création, l’UA n’a connu autant de changements anticonstitutionnels de gouvernements en Afrique », a poursuivi M. Faki, reconnaissant l’incapacité de l’organisation continentale à résoudre le problème. Il a également rappelé la situation en Libye, qui reste divisée et exposée aux ingérences extérieures, et au Soudan, qui sombre dans le chaos malgré les appels à la paix et à la justice de son peuple, qui restent ignorés.
Le président de la Commission de l’Union africaine a enfin souligné les défis inquiétants en matière de sécurité dans la Corne de l’Afrique, qui menacent la souveraineté, l’intégrité, la sécurité et les intérêts fondamentaux de tous les pays de la région. Il a ajouté que la région des Grands Lacs d’Afrique subit le poids d’une crise sécuritaire qui s’aggrave, tandis que la région du Sahel est confrontée à un vide sécuritaire suite au retrait de la mission des Nations unies de la région.
Source : Xinhua
