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S’il y a une capitale maghrébine, en dehors de Rabat, qui doit suivre avec un intense intérêt la visite du ministre des affaires étrangers français, Stéphane Séjourné au Maroc, c’est bien Alger. Non pas par proximité géographique, mais parce que le régime algérien sent venir une évolution majeure de la position française sur l’affaire du Sahara marocain, e qui risque fortement de rebattre les cartes au Maghreb.
Pour le régime algérien, la personnalité de Stéphane Séjourné incarnait, il y a encore quelques temps, l’illustration du tropisme algérien du président Emmanuel Macron. N’a-t-il pas été la cheville ouvrière de l’élaboration et du vote de deux résolutions anti-marocaines du parlement européen quand il dirigeait le groupe Renew ? N’a-t-il pas été un instrument efficace pour s’opposer au vote d’une autre résolution qui ciblait le régime algérien, ses excès et ses violations qui ont transformé l’Algérie en une prison à ciel ouvert, où un simple post sur les réseaux sociaux peut valoir à ses auteurs de nombreuses années de prison?
Que cet homme, avec ce pedigree politique, puisse adopter ce discours nouveau à l’égard du Maroc et aller jusqu’à concrétiser ce tournant par une visite à Rabat, provoque de violents urticaires au sérail algérien. D’ailleurs dès ses premières sorites médiatiques sur le Maroc, une certaine presse algérienne s’est attaquée à Stéphane Séjourné, lui reprochant avec des mots à peine voilés, une forme de trahison.
Source : Hespress
